Dominique Bassal est, depuis, connu au sein de la communauté électroacoustique internationale pour son engagement passionné en faveur d’une professionnalisation de la production électroacoustique. En ce sens, son document La pratique du mastering en électroacoustique (décembre 2002), complété par un prolongement en ligne, Mastering en électroacoustique: un état des lieux (eContact 9.3, avril 2007), sont uniques et novateurs. Depuis 2004, il est ingénieur de mastering d’empreintes DIGITALes, dont il a masterisé une partie substantielle des productions CD-Audio et DVD-Audio. Des séminaires présentant ses recherches ont été donnés un peu partout au Canada et au Royaume-Uni.

Lauréat du concours Jeu de temps / Times Plays en 2002, il est membre du jury du même concours depuis 2003. Ses pièces ont été diffusées à maintes occasions: plus récemment, lors de la série de concerts {acro:eucue}, à la Concordia University à Montréal, au 3e Festival Musica Acusmatica, à Cagliari et plus récemment à Manchester, Keele, Birmingham et Bangor.

La musique de Dominique Bassal est le fruit de deux démarches distinctes. L’une est de nature qualitative et l’autre procède de l’esthétique.

Au plan qualitatif, son projet est de soumettre la création et l’agencement des matériaux sonores à des normes de production héritées de son expérience en réalisation audio et en mastering. Une partie de ces normes est «orientée-production» et vise à obtenir une sensation générale de confort auditif: richesse du contenu spectral, intégrité des transitoires, spatialité équilibrée et, surtout, transparence des plans sans concessions au niveau de la densité. L’autre partie est «orientée-réception» et tourne autour du concept de dynamisme narratif: vocabulaire visuellement évocateur, débarrassé du diktat conceptuel, recours conscient au spectaculaire et au fascinant, maintien de l’intérêt, dosage entre les déroulements confortables et les éléments de surprise…

La partie esthétique de sa démarche se base sur des ambiances polyphoniques, agencement d’espaces intenses, parfois froids et implacables, parfois tendus et angoissants, parfois étranges et foisonnants. Et pas le moindre compromis au niveau du contenu: pas de message de sérénité ou de résignation, on ne chantera ici la gloire d’aucun pouvoir concret ou «spirituel», et on n’édulcorera jamais la description d’un monde dont le cynisme et la cruauté semblent de règle sur toute l’étendue du cosmos.

Since then, Bassal has gained recognition within the global electroacoustic community for his passionate commitment to increase the professional aspect of electroacoustic music production. He is the author of the unique and innovative document The Practice of Mastering in Electroacoustics (December 2002) and its online extension Mastering in Electroacoustics: State of Affairs (eContact 9.3, April 2007; English version: November 2007). Bassal has been empreintes DIGITALes’ mastering engineer since 2004; he has mastered a significant number of the label’s CD-Audio’s and DVD-Audio’s. He has also presented his research work in seminars all across Canada and the UK.

Winner of the 2002 edition of Jeu de temps / Times Play, Bassal has been a jury for this competition since 2003. His works have been performed in various settings, such as the {acro:eucue} concert series (Concordia University, Montréal), the 3rd Festival Musica Acusmatica (Cagliari, Sardinia), and more recently in Manchester, Keele, Birmingham, and Bangor.

Bassal’s music is the result of two separate artistic processes, one qualitative and the other proceeding from aesthetics.

The qualitative aspect of his work submits the generation and organization of sound materials to production standards inherited from his background in audio production and mastering. A part of these standards are production-oriented and aimed at achieving a general feeling of auditive comfort: rich spectral content, integrity of transients, balanced spatialization, and, most importantly, transparent layers without compromising on density. The other part of these standards are reception-oriented and revolve around the concept of narrative dynamism: visually evocative vocabulary freed from the conceptual diktat, conscious use of the spectacular and the fascinating, maintaining interest, balancing comfortable narrative episodes and elements of surprise…

The esthetic aspect of Bassal’s artistic process is based on polyphonic ambiences — arrangement of intense spaces that can be cold and relentless, tense and disquieting, or strange and luxuriant. And no compromise whatsoever content-wise: no message of serenity or resignation, no praise for any tangible or “spiritual” power, no toning down the description of a world where cynicism and cruelty seem rampant on a cosmic scale.