Titre en français : |
Sept œils sauvages |
Année de composition : |
2003-04
|
Durée : |
25min
5s
|
Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
|
Instrumentation (en) : |
stereo tape
|
Commande de : |
{acro:inagrm} |
Notice (fr) : |
«Comme perdu dans l’obscurité, d’abord; le regard errant. // Zones d’ombres; contours s’estompant; reflets indécis. // Très lentement, seulement, le chemin se révèle à l’œil. // Métamorphose des couleurs. // Seront exposés les principes architecturaux d’une ville fondée sur la mobilité des couleurs. // Une lumière diffuse, le regard troublé, et l’inarticulé participent au sentiment de confusion. Seul un faible éclairage suffira pour nous livrer les secrets de la matière, de la couleur et de la forme des choses. // C’est une histoire racontée; l’apparition discrète des personnages, une présence suggérée, simplement. // Incises légères. // Deux mondes se racontent. Celui du mot, celui du son; se touchant, parfois. // Points d’intersection. Les interstices offrant leur espace. // Rencontres fortuites. Des relations se perdent. // Le chemin n’était pas tracé. // Lignes, points et taches deviennent masse, qui à son tour se désagrège. // Des mots incarnés; ces voix tendres, graves, sereines, sensuelles ou enjouées. // Des mots clairement articulés, par bribes seulement, intelligibles parfois jusqu’à être happés par des matières et recrachés par elles. // Des mots qui se perdent dans la couleur des sons; simplement. // La forme est sagittale. // La flèche du temps traverse ces différents espaces émotionnels; déviée de sa course, prise dans des tourbillons, surprise par trop de tremblements. // Ainsi, cette flèche, frôlant les sept principes de fragilité, immuables, achève-t-elle sa trajectoire dans l’obscurité d’avant. Comme l’œil qui retourne à l’indifférencié, s’abandonnant à l’inconnu. // À nos regards d’errer.» — Ingrid Drese «Trois siècles avant la Contre-Histoire, Lus Carolien formule les principes architecturaux d’une ville fondée sur la mobilité des couleurs; ici, le plasticien légendaire cite les auteurs d’un passé imaginaire qui l’ont inspiré (poètes, romanciers, physiciens: les Œils sauvages une licence orthographique qui désigne l’idée du regard plutôt que l’organe), et formule les sept ‘principes de fragilité’ qui ont fondé son travail sur la métamorphose des couleurs et leur dématérialisation. Il s’agit donc, avec Sept œils sauvages, d’une fiction, d’une ‘histoire’, mais sous la forme de citations brèves et colorées, articulées discrètement au matériau musical de sorte qu’elles n’en entravent pas la délicate abstraction.» — Marc Jaffeux |
Notice (en) : |
“As if lost in darkness, at first; sight wandering. // Areas of shadows; fading silhouettes; uncertain reflections. // Very slowly, the path reveals itself to the eye. // Colours metamorphosing. // The architectural principles of a city built on the mobility of colours will be exposed. // Diffused light, troubled sight, and the inarticulate contribute to the confusion. Low light will be enough to disclose the secrets of matter, colour, and the shape of things. // This story has been told; the quiet entry of characters, simply the suggestion of a presence. // Light asides. // Two worlds tell their stories. The world of words and the world of sounds; occasionally, they touch. // Intersections. Chinks offering their space. // Fortuitious meetings. Relationships are lost. // The path had not been traced. // Lines, points, and smears turn to mass, in turn falling apart. // Incarnate words; tender, serious, serene, sensual, or cheerful voices. // Clearly articulated words, a few at a time, occasionally intelligible, enough to be caught by materials that will spit them out. // Words lost in the colour of sounds; simply. // The shape is sagittal. // The arrow of time flies through these various emotional spaces; pulled off course, caught in turmoil, surprised by too many tremors. // So this arrow, brushing against the seven immutable principles of fragility, ends its trajectory in the darkness of before. Like an eye going back to the undifferentiated, surrendering to the unknown. // May our sights wander.” — Ingrid Drese “Three centuries before Counter-History, Lus Carolien formulates the architectural principles for a city based on the mobility of colours; the legendary visual artist quotes the authors of an imaginary past that inspired him (poets, novelists, physicians: ‘Œils sauvages’ a spelling license to convey the idea of sight over organ), and words the seven ‘principles of fragility’ at the basis of his work on the colour and dematerialization of colours. So Sept œils sauvages is a fiction, a ‘story,’ told through short and colourful quotes discreetly articulated to the musical materials so as not to challenge the delicate abstraction.” — Marc Jaffeux |
Date (fr) : |
5 juin 2009 |
Autres informations (fr) : |
Sept œils sauvages a été réalisée en 2003-04 au studio de l’{acro:inagrm} et au studio de la compositrice et a été créée le 14 mai 2005 à la Salle Olivier Messiaen — Maison de Radio France (Paris, France). Elle est une commande de l’{acro:inagrm}. Merci à Jean-Yves Izquierdo et Jérôme Crosnier, comédiens enregistrés. Merci à Patrick Levy, Anne Behaxeteguy, Roberto Bertolino, Erwan Cossé, Fabienne Delerue, Denis Dufour, Sandrine Fay, Raphaël Mattey, Gilles Thomas d’Hoste, voix enregistrées. |
Autres informations (en) : |
Sept œils sauvages [Seven Savage Eyes] was realized in 2003-04 at the studio of the {acro:inagrm} and at the composer’s studio. It was premiered on May 14, 2005 at Salle Olivier Messiaen — Maison de Radio France (Paris, France). It was commissioned by {acro:inagrm}. Thanks to Jean-Yves Izquierdo and Jérôme Crosnier, recorded actors. Thanks to Patrick Levy, Anne Behaxeteguy, Roberto Bertolino, Erwan Cossé, Fabienne Delerue, Denis Dufour, Sandrine Fay, Raphaël Mattey, Gilles Thomas d’Hoste, recorded voices. |
Exécutions : |
28475,
30533
|