Informations
Titre en français : Indigo
Année de composition : 2000
Durée : 10min 40s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Notice (fr) : «… un ruban autour d’une bombe.» — André Breton

«Ni le monde intérieur ni le monde extérieur ne sont un lit de roses.» — Clarissa Pinkola Estés

Volet 1: Peur apprivoisée (La Barbe-Bleue, Charles Perrault)

Savoir fureter pour avoir accès aux secrets les plus sombres. Accéder aux antres clos. Ne pas craindre la blessure qui ne cesse de saigner. Traquer l’intrus redoutable qui transforme les carrefours en routes barrées. Oser ouvrir la porte derrière laquelle gît tout ce qui a été détruit. Reconnaître et apprivoiser cette force maligne pour éviter son énergie de destruction.

Volet 2: Trame de tension (Neigeblanche et Roserouge, Jacob Grimm, Wilhelm Grimm)

Un monde où les roses sont sans épines ne reflète pas les réalités de la vie. Il a grand besoin d’un ours qui vient avec la rudesse de l’hiver. Pour que la noirceur revête un sens, oublier l’éden sans horizon et laisser exploser la colère pleine d’énergie vitale. Retrouver l’instinct des griffes et des dents pour se soulever et se défendre.

Indigo a été recomposée à partir de Musique défilé (1999-2000) et incorpore des citations des œuvres musicales L’impatience des limites (1992-93) de Bernard Fort, Derrière la porte la plus éloignée… (1998) de Gilles Gobeil, Électro-Prana (1998) de Jean-François Laporte, ainsi que des échantillons de musique baroque.

Les musiques composées pour l’événement musical/défilé de mode «Musique défilé pour une fin de siècle» du Nouvel ensemble moderne (NEM) ont été ultérieurement recomposées comme œuvres acousmatiques autonomes — Indigo et Le bruit des ailes — qui sont ainsi devenues les deux premières parties de l’œuvre-fleuve Griffes — en cours — inspirée des recherches psychanalytiques de Clarissa Pinkola Estés (Femmes qui courent avec les loups) et de Marie-Louise von Franz (La femme dans les contes de fées). Par l’usage de métaphores sonores et de sons référentiels riches d’évocation, la musique met en scène des images mentales associées à différents archétypes de la «Femme sauvage» issus des mythes, des rêves et des contes. Ces deux premières parties sont des œuvres d’introspection dans l’intime des affects. Y déferlent aussi les tragédies des origines et des forces fascinantes de création. Tenter d’explorer ces mémoires enfouies, ces torrents indomptés, ne se fait pas sans tumultes ni déferlantes.

Notice (en) : “… a ribbon around a bomb.” — André Breton

“Neither the inner world nor the outer world is a bed of roses.” -Clarissa Pinkola Estés

Part 1: Peur apprivoisée (Tamed Fear) (Blue Beard, Charles Perrault)

Knowing how to browse to gain access to the darkest secrets. Accessing isolated lairs. Not being afraid of the wound that will not stop bleeding. Following the fearsome intruder who turns crossroads into closed roads. Daring to open the door hiding everything that has been destroyed. Acknowledging and taming this malign force to avoid its destructive energy.

Part 2: Trame de tension (Weft of Tension) (Snow-white and Red-rose, Jacob Grimm, Wilhelm Grimm)

A world where roses have no thorns does not portray the realities of life. It needs a bear coming with the roughness of winter. So that darkness can make sense, forgetting the horizon-less Eden and letting the anger — so full of vital energy — explode. Tapping back into the instinct of claws and teeth to pick oneself up and defend.

Indigo was recomposed from Musique défilé (1999-2000) and contains quotes from the music works L’impatience des limites (1992-93) by Bernard Fort, Derrière la porte la plus éloignée… (1998) by Gilles Gobeil, and Électro-Prana (1998) by Jean-François Laporte, plus some early music samples.

The pieces composed for the Nouvel Ensemble Moderne’s music/fashion show event “Musique défilé pour une fin de siècle” were later reworked into standalone acousmatic works — Indigo and Le bruit des ailes. They became the first two parts of the large-scale work Griffes (Claws), still in progress and inspired by Clarissa Pinkola Estés’s research in psychoanalysis (Women Who Run With the Wolves) and by Marie-Louise von Franz (Feminine in Fairy Tales). Through the use of sonic metaphors and highly evocative referential sounds, the music stages mental pictures associated with various “wild woman” archetypes taken from myths, dreams and tales. These first two parts are introspective works digging into the intimate space of affects. Also rolling through them are the tragedies of the origins and the fascinating forces of creation. Attempting to explore these buried memories, these untamed torrents, cannot be done without some commotion or tidal waves.

Traducteur (en) : François Couture
Date (fr) : 1 août 2006
Date (en) : 1 août 2006
Autres informations (fr) : Indigo a été recomposée à partir de Musique défilé (1999-2000) en 2000 au studio Bruit blanc et mixée par Martin Hurtubise au studio de {acro:prim}, centre d’arts médiatiques, à Montréal; une première masterisation a été réalisée en 2004 par Bruno Bélanger au studio de {acro:prim} à Montréal (grâce à son programme de coproduction) et la masterisation finale a été réalisée en 2005 par Dominique Bassal. La pièce a été créée le 31 octobre 2000 lors du premier concert Rien à voir (8) de Réseaux — dans le cadre du festival SuperMicMac organisé par les Productions SuperMusique — dans la Salle Beverley Webster Rolph du Musée d’art contemporain de Montréal. Merci à {acro:prim}, centre d’arts médiatiques. Indigo a été finaliste au Concurso Internacional ART’S XXI en 2001 à Valencia (Espagne).
Autres informations (en) : Indigo was recomposed in 2000 from Musique défilé (1999-2000) at the Bruit Blanc studio and mixed by Martin Hurtubise at the {acro:prim}, centre d’arts médiatiques, studio in Montréal; the first mastering was performed by Bruno Bélanger in 2004 in the {acro:prim} studio in Montréal (thanks to its coproduction program); the final master was made by Dominique Bassal in 2005. The piece was premiered on October 31, 2000 at the Sallw Beverley Webster Rolph of the Musée d’art contemporain de Montréal, during the first concert in Réseaux’s Rien à voir (8) concert series, itself presented as part of the SuperMicMac festival produced by Productions SuperMusique. Thanks to {acro:prim}, centre d’arts médiatiques. Indigo was selected as finalist at the Concurso Internacional ART’S XXI in 2001 in Valencia (Spain).
ID CEC : 42111
ID catalogue CEC : 12233
Exécutions : 22095, 22203, 27553, 28507
Artistes impliqués
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Marcelle Deschênes 76% Compositrice 1 F
Bernard Fort 15% Compositeur M
Gilles Gobeil 6% Compositeur M
Jean-François Laporte 1% Compositeur M
Création
Date : 31 octobre 2000
Lieu : Musée d’art contemporain de Montréal
Ville : Montréal
Province ou état : Québec
Pays : Canada
Événement : 22095 : carte blanche 1