Titre en français : |
Ce qu’a vu le vent d’Est |
Année de composition : |
2003
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Durée : |
7min
59s
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Commande de (fr) : |
Monumenti Pianistici (Cagliari, Sardaigne) |
Commande de (en) : |
Monumenti Pianistici (Cagliari, Sardinia) |
Dédicace (fr) : |
À Hans Tutschku |
Dédicace (en) : |
To Hans Tutschku |
Notice (fr) : |
Ce qu’a vu le vent d’Est est un thrène pour les victimes civiles des guerres idéologico-économiques. L’écriture, les techniques de composition si variées de Claude Debussy trouvent un écho direct dans les techniques d’écriture sur support et les traitements électroacoustiques du son. Dans son écriture, on peut entendre, par exemple, des répétitions, des ‘mises en boucle’ de cellules courtes souvent transposées, avec ou sans variation de vitesse (aigu rapide, grave lent) ou colorées à chaque occurrence, contrastes dynamiques, brusques changements de tempi par sections sans transition (montage-catastrophe), incrustations de figures dans une trame continue, oppositions de masses, de mouvements (mobile/tension, immobile/détente)… Belle leçon que sont le 3e mouvement de La mer de Debussy — Dialogue du vent et de la mer —, le 7e prélude du premier livre pour piano — Ce qu’a vu le vent d’Ouest — ou son œuvre orchestrale Jeux. Et puis, il y a ce rapport particulier à la nature comme modèle. Une nature entendue dans sa diversité de mouvements énergétiques et de couleurs spectrales par une oreille musicienne qui tente non pas de la décrire par des sons anecdotiques, mais d’en faire une relecture, une transposition de l’énergie qui agite les phénomènes naturels. À son tour, Debussy est ici pris comme modèle de comportement énergétique et musical, non pas uniquement source sonore, mais référence stylistique et dialogue, cent ans plus tard. Ce qu’a vu le vent d’Est joue avec l’opacité ou la transparence d’un rideau mouvant qui cache ou laisse échapper quelques bribes, quelques réminiscences debussystes. Debussy aurait probablement participé à l’aventure des musiques électroacoustiques, et peut-être intégré l’espace comme paramètre musical… |
Notice (en) : |
Ce qu’a vu le vent d’Est is a threnody for the civil victims of ideological-economic wars. Claude Debussy’s highly varied writing and composition techniques find a strong echo in electroacoustic writing techniques and sound processing. For example, in his music we can hear ‘looped’ repetitions of short cycles often transposed, with or without speed variation (fast high notes, slow low notes) or coloured differently each time they occur, dynamic contrasts, sudden changes in tempo through transition-less sections (abrupt editing), overlaying of figures in a continuous weft, oppositions of masses, of movements (mobile/tension, still/release)… His 3rd movement of La mer — Dialogue du vent et de la mer —, the 7th Prelude from the First Book for Piano — Ce qu’a vu le vent d’Ouest —, and his orchestral work Jeux are all fine lessons. There is also the special relationship with nature as a model. Here, nature is perceived in a diversity of energetic movements and spectral colours by the ear of a musician who tries not to describe it with anecdotal sounds, but to reread it and transpose the energy that drives natural phenomena. In turn, Debussy is taken as a model of energetic and musical behaviour, not as a sound source, but as a stylistic and dialogue reference point, one hundred years later. Ce qu’a vu le vent d’Est makes playful use of the opacity or transparency of a moving curtain that hides or lets us peak at a few fragments and reminiscences of Debussy, who would no doubt have participated in the adventure of electroacoustic music, and would conceivably have integrated space as a musical parameter… |
Traducteur (en) : |
François Couture |
Date (fr) : |
1 septembre 2007 |
Date (en) : |
1 septembre 2007 |
Autres informations (fr) : |
Ce qu’a vu le vent d’Est a été réalisée en 2003 au studio Métamorphoses d’Orphée de Musiques & Recherches, à Ohain (Belgique), et a été créée le 7 juin 2003 durant la série de concert Monumenti Pianistici pour le concert «Intorno a Debussy: nuove composizioni elettroacustiche su materiali del passato» (Cagliari, Sardaigne). Elle est une commande du festival où elle a été créée. Merci à Lucio Garau. Ce qu’a vu le vent d’Est a obtenu le 2e prix à la 4e édition du Concorso Internazionale di Composizione Musicale Elettronica Pierre Schaeffer (Pescara, Italie, 2003) et a été gravée en 2005 sur le disque 4° Concorso Internazionale di Composizione Musicale Elettronica Pierre Schaeffer |
Autres informations (en) : |
Ce qu’a vu le vent d’Est (What the Eastern Wind Saw) was realized in 2003 at the Métamorphoses d’Orphée studio of Musiques & Recherches in Ohain (Belgium), and premiered on June 7, 2003 during the Monumenti Pianistici concert series, for the concert “Intorno a Debussy: nuove composizioni elettroacustiche su materiali del passato” (Cagliari, Sardinia). The piece was commissioned by the same organization that premiered it. Thanks to Lucio Garau. Ce qu’a vu le vent d’Est was awarded the 2nd prize at the 4th Concorso Internazionale di Composizione Musicale Elettronica Pierre Schaeffer (Pescara, Italy, 2003) and was recorded in 2005 on the compact disc 4° Concorso Internazionale di Composizione Musicale Elettronica Pierre Schaeffer |
ID Musiques & Recherches |
6402 |
Exécutions : |
22202,
28483,
28544,
28827,
28804,
29315,
29434,
29847
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