Notice (fr) : |
Le titre — en hommage musical à Max Ernst — veut évoquer le monde des images auditives accordées à la fantaisie des rapports inattendus. L’étrange naît du familier. Que rappellent ces roulements, ces murmures, ces élans, ce chant, ces rondes paisibles, ces éclats soudains, ces calmes revenus? Les propriétés souterraines de l’écoute bousculent doucement les idées… Le trajet de l’œuvre pourrait aussi figurer le déroulement dramatique d’une journée (d’une vie?), du lever du jour (climat 1) jusqu’à la nuit (paysage 4), en passant par des rencontres inquiètes, des transits (1 à 3), préparant au drame qui se noue au paysage 3 avant de se dénouer au climat 4. La ‘narration’ organise des valeurs musicales réglées où s’équilibrent, s’ajustent et s’enchaînent des températures harmoniques, des espaces clos, des mouvements sourds, un moment d’affolement, des brillances, une reprise grave qui reste en suspens… |