Combien de doutes persistent sur l’existence même de cette extraordinaire civilisation, comme si l’on voulait masquer une partie menaçante de notre nature, et cacher ce qui a probablement été la plus grande erreur de jugement faite par des dirigeants dans leur soif de pouvoir, et qui entraîna l’effondrement du continent de l’Atlantide sous la mer?

Quel a été le triste sort de ce monde magique qui en apparence vivait dans le confort matériel, et dont les ressources s’étendaient sur deux de nos continents d’aujourd’hui? Les Atlantes assuraient-ils ce confort au détriment d’autres peuplades, ou voyaient-ils au bien-être de l’ensemble des communautés? Je crois, pour ma part, que l’égoïsme est inné dans la nature humaine et que nous nous dirigeons encore une fois vers l’autodestruction dont seule Atlantide peut nous signaler l’horreur, et contre laquelle elle pourrait nous mettre en garde.

Atlantide veut nous éclairer, tout comme le magnifique phare d’Alexandrie qui avertissait les anciens navigateurs grecs, à leur arrivée au port, des dangers à venir. En 1940, il a été prédit par Edgar Cayce qu’un temple de l’Atlantide surgirait des eaux au large de la côte de Bemini en 1969, et c’est bien ce qui survint avec la découverte des murs et du temple. Les Atlantes possédaient une technologie très sophistiquée. Ils connaissaient la fission nucléaire et puisaient leur énergie de soutien de formations cristallines que certains croient toujours actives, comme en témoigneraient les ‘white-outs’ qui désorientent les aviateurs survolant la région du triangle des Bermudes.

Politiquement, notre monde est aujourd’hui divisé en deux: d’une part les ‘singuliers’, c’est-à-dire ceux qui ne pensent et n’agissent qu’en fonction d’eux-mêmes (le moi), et d’autre part les ‘pluriels’, ceux qui ne pensent et n’agissent qu’en fonction des autres. Donc, d’un côté le système individualiste et de l’autre un système pseudo-communautaire. Ces deux systèmes ont engendré des mécanismes offensifs et défensifs qui pourraient anéantir non seulement un continent entier, mais toute la vie sur la planète, et peut-être la planète elle-même.

L’égoïsme et le pouvoir sont des stupéfiants dont il faut à tout prix se débarrasser. L’œuvre Atlantide, qui se veut en quelque sorte un antidote — un signal d’alarme radiophonique —, tente dans la mesure du possible, avec le son et les haut-parleurs, de faire sortir les auditeurs de leur léthargie quotidienne.

Atlantide présente trois aspects quotidiens de la radio: l’information (en commentant l’évolution possible d’une société), le divertissement (puisque, par ses différents segments musicaux, elle veut stimuler différents aspects de notre être) et la culture (par l’utilisation de textes en langues anciennes qui, tout comme la musique, présentent l’héritage de l’humanité).

L’œuvre évolue en alternance sur deux plans: par l’utilisation d’une écriture musicale et de techniques d’enregistrement qui permettent d’aller au-delà des possibilités traditionnelles d’exécution instrumentale et vocale, et par l’utilisation de sons de la ville et de la nature qui permettent de placer l’auditeur dans un environnement familier.

How many doubts persist concerning the very existence of this extraordinary civilization, as if we wished to cover up a menacing part of our nature and hide what was probably the greatest error in judgement ever made by leaders in their quest for power, and which led to the collapse of the continent of Atlantis beneath the sea?

What was the sad lot of this magical world which lived in apparent material comfort, with resources extending over two of our continents of today? Did the Atlantians maintain this comfort to the detriment of other tribes, or did they oversee the well-being of all of the communities as a whole? For my part, I believe that egoism is innate to human nature and that we are heading once again towards self-destruction, the horror of which only Atlantis can convey, and against which it might warn us.

Atlantis wishes to enlighten us, just like the magnificent lighthouse of Alexandria which warned the ancient Greek navigators, upon their arrival in port, of the dangers to come. It was predicted in 194‚ by Edgar Cayce that a temple of Atlantis would rise out of the waters along the coast of Bemini in 1969, and this is indeed what occurred with the discovery of the walls and the temple. The Atlantians possessed a very sophisticated technology. They knew of nuclear fission and drew their supporting energies from crystal formations which some believe to be still active, as could be evidenced by the ‘white-outs’ that overwhelm aviators over the Bermuda Triangle area.

Politically, our world today is divided in two: on the one hand are the ‘singularists,’ those who only think and act with themselves in mind (the ego); on the other hand are the ‘pluralists,’ those who only think and act with others in mind. Therefore, on one side the individualistic system, on the other the pseudocommunal system. These have both given rise to offensive and defensive mechanisms that could annihilate not only an entire continent, but all of life on the planet, and perhaps the planet itself.

Egoism and power are drugs which we must rid ourselves of at all costs. The work Atlantis, which constitutes a kind of antidote — a radiophonic alarm — attempts as best as possible, with sound and loudspeakers, to draw people out of their daily lethargy.

Atlantis presents three daily aspects of radio: information (by commenting on the possible evolution of a society), entertainment (since, through its different musical segments, it attempts to stimulate different aspects of our being) and culture (by the use of texts in ancient languages which, like music, present the heritage of humanity).

The work proceeds by alternating between two planes: the use of a musical writing and recording technique which permits one to go beyond the traditional possibilities of instrumental and vocal execution; and the use of sounds from the city and from nature, thus allowing the listener to be placed in a familiar environment.