Informations
Titre en français : Oaristys
Année de composition : 1991
Durée : 14min 36s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Dédicace (fr) : À Gisèle
Dédicace (en) : To Gisèle
Notice (fr) : Le thème de cette pièce est l’érotisme. Le titre Oaristys signifie: idylle, ébats amoureux. Le schéma formel de l’œuvre suit les étapes d’une hypothétique nuit amoureuse. La pièce se divise en six mouvements. L’appel du désir: comme l’agitation câline d’une onde passant de fleur d’eau à fleur de peau, ce mouvement décrit l’éveil des sens qui s’animent à l’idée d’une étreinte. Extraite d’une sarabande pour violoncelle de JS Bach, la citation rappelle qu’à une certaine époque cette forme musicale était une chanson dansée licencieuse et érotique et par le fait même interdite. La musique du Nô sert ici de connotation mythique et dramatique: sorte d’évocation sonore des estampes japonaises.

L’approche hommage à Pierre Henry et Pierre Schaeffer sous forme de ‘remake’ du mouvement Érotica de leur Symphonie pour un homme seul. C’est le rapprochement de deux êtres qui communiquent leur désir par le rire et ses fluctuations, son éloquence insidieuse et son pouvoir intimiste. Jeu d’approches et de fausses fuites.

Étreintes et voluptés manège de pulsions et du délire des sens, c’est un regard furtif à l’œil de la mort, un geste initiatique à la passion de vivre.

Pulsion animale règne de l’instinct. Plus rien dans ce mouvement ne ressemble à l’humain. La partie bestiale de l’homme s’anime et s’exhibe dans toute sa crudité.

L’éclatement c’est la fête du rire et de l’oubli, un énorme pied de nez à la pulsion de mort où la chute en glissandi des corps déferle en humour complice. C’est le moment attendu où le désir se joue de l’assouvissement, basculant sans cesse de la grisaille au répit.

Désinence longue traînée finale, un dernier soupir qui nous ramène à l’intériorité du couple. Un retour aux dialogues ricaneurs de la complicité où la tension se dissout à l’ultime relâchement des corps.

Notice (en) : Eroticism is the theme of this work. Oaristys means love affair. The formal schematic of the work follows the stages of a hypothetical night of love. The work is divided into six movements.

L’appel du désir (The Call of Desire): This movement describes the awakening of the senses at the thought of an embrace, like the restless caress of a wave from water to skin. Excerpted from a saraband for cello by JS Bach, the quote recalls how in one era this musical form was a licentious, erotic — and forbidden — dancing song. Nô music is used here as a mythic and dramatic connotation, an evocation in sound of Japanese prints.

L’approche (The Approach): A tribute to Pierre Henry and Pierre Schaeffer in the form of a remake of the Érotica movement in their Symphonie pour un homme seul. Two beings come close, communicating their desire with laughter and its variations, insidious eloquence and intimist power. It is a game of approaches and false flights.

Étreintes et voluptés (Embraces and Sensuous Delight): A carousel of urges and sensual delirium, it is a furtive look into the eye of death, a gesture of initiation into the passion for life.

Pulsion animale (Animal Urges): The reign of instinct. Nothing in this movement resembles anything human. The animal side of man comes to life and shows all of its crudeness.

L’éclatement (Scattering): A celebration of laughter and oblivion, a nose thumbed at the death wish, where the bodies fall in glissandi to an accompaniment of conniving humor. It is the long-awaited moment when desire makes fun of gratification, constantly rejecting greyness for grace.

Désinence (Inflection): A long and drawn out finale, a last breath bringing us back to the intimacy of a couple. A return to the giggling dialogues of complicity, in which tension is dissolved with the ultimate release of bodies.

Autres informations (fr) : Oaristys a été réalisée en 1991 au studio du Conservatoire de musique de Montréal. La présente version a été remixée au studio du compositeur. La pièce a été créée en mai 1991 au Conservatoire de musique de Montréal. Oaristys a remporté la 2e place du Prix Hugh-Le Caine au Concours des jeunes compositeurs de la Fondation {acro:socan} en 1991. La pièce a obtenu également le 1er prix en musique électroacoustique et le Grand prix du Conseil des arts du Canada ({acro:cac}) lors du 10e Concours national des jeunes compositeurs de Radio-Canada (1992). Elle a été sélectionnée aux 20e et 21e Concours international de musique électroacoustique de Bourges (France, 1992, 1993).
Autres informations (en) : Oaristys was realized in 1991 at the studio of the Conservatoire de musique de Montréal. The present version was remixed at the composer’s studio. The work was premiered in May 1991 at the Conservatoire de musique de Montréal and in the same year was awarded Second Prize in the Hugh Le Caine Prize of the {acro:socan} Foundation Awards for Young Composers. It won First Prize in the electroacoustic music category as well as the Canada Council for the Arts ({acro:cca}) for the Arts Grand Prize at the 10th {acro:cbc} National Competition for Young Composers (1992). It was selected for the 20th and 21st Bourges International Electroacoustic Music Competition (France, 1992, 1993).
Exécutions : 22152, 23125
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Jacques Tremblay 100% Compositeur 1 M
Création
Date : 28 janvier 1993
Lieu : Maison de la culture Frontenac
Ville : Montréal
Province ou état : Québec
Pays : Canada
Événement : 23125 : Électrocommunication