Notice (fr) : |
Mystère dramatique en deux actes d’après Desnos et La Flûte enchantée Livret bilingue (allemand et français) d’après Emanuel Schikaneder (Die Zauberflöte) et Robert Desnos (Corps et biens), avec l’aimable autorisation de M. Theodore Fraenkel et des éd. Gallimard); texte français de la narration: Michel Chion La Narratrice: Karine Sacco (fr. ); La Reine de la Nuit: Korinna Rahls-Frisius (all. ); Pamina: Hermine Karagueuz (fr. ), Charlotte Vital (all. ); Tamino: Jean Bollery (fr. ), André Chademony (all. ), Pierre Ginzburg (la flûte); Papageno, Monostatos, les Prêtres, les Voix du Temple: André Chademony (all. ); Les trois Dames: Françoise Bourgoin, Dominique Fondacci, Claire Renard, Lanie Goodman (fr. ); La Voix de l’amour ancien: Ghédalia Tazartes (fr. ); La Voix de l’amour à venir: Michel Chion (fr. ); Voix diverses: Florence Chevallier, Pascale Ebel, Sidney Picasso (fr. ) J’appelle Tu un «mystère» par référence non seulement au caractère religieux, sacré qu’implique ce mot, mais aussi à la forme théâtrale archaïque et compartimentée en «mansions» (au lieu d’être fondue dans un continuum dramatique) qu’il évoque. L’œuvre, stimulée par une lecture de Lacan (Encore), est partie du signifiant «Tu», en français, et du réseau d’associations (tuer, taire, deuxième personne, etc. ) qu’il crée. Ce titre formé de deux lettres a été le noyau même autour duquel de nombreux éléments peu à peu rassemblés se sont organisés: essentiellement des scènes parlées de La Flûte enchantée — celles non mises en musique par Mozart —, et des poèmes de Robert Desnos, mais aussi un hommage au théâtre, et enfin un projet symbolique et dramatique sur l’amour et ses silences, sur l’impossible rapport duel, et sur le chiffre deux (deux sources littéraires, deux langues, deux actes, les deux sexes). Plusieurs fois remise sur le métier depuis 1975, Tu a fait l’objet de quatre versions, dont celle créée en 1996 (par rapport à la précédente, créée sur l’Acousmonium Noroît d’Arras en 1986), introduit de notables changements de forme, une nouvelle division en deux actes, ainsi qu’une narratrice en français, destinée à clarifier la ligne dramatique, à résumer les scènes en allemand, et ainsi à rendre l’œuvre plus «premier degré», plus directement accessible au cœur. Musicalement, j’ai voulu, dans Tu, prendre le contre-pied de ce que j’avais fait jusque-là, et caractériser cette œuvre par un son coupant et froid, un phrasé précis et rigide, une forme contrainte, qui seulement à la fin s’évade et quitte ses rives… Remerciements à toutes et tous les interprètes, et notamment à André Chadémony, qui assume vaillamment plusieurs rôles. Commande du Ministère de la Culture et de l’{acro:inagrm}, réalisée dans les studios de l’{acro:inagrm}; version définitive. |