La musique était omniprésente durant la pièce, une heure et quart de musique. Autour d’une trentaine de thèmes différents y étaient utilisés. Pour la version de concert, j’ai retravaillé tous les sons et recomposé toutes les séquences afin d’en réaliser une version autonome. Pour la première fois depuis très longtemps, j’y ai utilisé des sons électroniques. À ce matériau musical, j’ai ajouté les sons et les voix des acteurs enregistrés au cours de trois séances filmées: deux répétitions — le local de répétition, comme on peut s’en rendre compte à l’écoute, était situé dans un quartier industriel — et la représentation publique le soir de la première. En faisant cela, j’ai le sentiment d’avoir conservé non seulement l’aspect musical de la pièce mais également son esprit, grâce à la présence sonore des acteurs. La musique, comme la pièce, tente de décrire l’oppression de l’homme par la société, la représentation des tabous — notamment sexuels — à travers le spectacle et la fin de l’art.

The music was omnipresent during the play, one hour and fifteen minutes of music. Around thirty different themes were used. For the concert version, I reworked every sound and recomposed every sequence to produce an autonomous work. For the first time in a while, I used electronic sounds in the piece. And to this musical material I added the sounds made by the actors, as recorded in three documents I shot: two rehearsals — the rehearsal building, as anyone can hear, was located in an industrial neighbourhood — and the show of the first public performance. By doing this, I have the feeling that I preserved not only the musical material of the play, but also its spirit, thanks to the sonorous presence of the actors. The music, like the play, tries to describe the oppression society exerts on Man, the representation of taboos — including sexual taboos — through the show and the end of art.