Titre en anglais : | Beyond the Walls of Jericho |
Année de composition : | 1991-92 |
Durée : | 16min 25s |
Instrumentation (fr) : | bande stéréo |
Instrumentation (en) : | stereo tape |
Notice (fr) : | Dans cette pièce qui constitue la troisième partie du cycle Walls, les discours de théorie sociale et d’histoire personnelle qui sous-tendaient les deux premiers mouvements musicaux sont perçus comme étant futiles. Cet abandon de l’histoire et du temps dans le dernier mouvement sert de métaphore à notre culture présente et future, où l’hyper-vitesse et la violence rendent tout ce que l’on connaît — y compris l’histoire — simultanément présent. Autrement dit, l’accélération que connaît notre culture dans les images et les idées fait apparaître un point où tout semble se dérouler en même temps, et où le maintien d’une perspective historique linéaire, avec ses éruptions révolutionnaires, perd son sens. Des allusions à cette simultanéité apparaissent à maintes reprises dans la composition, sous la forme de plusieurs centaines de solos se déroulant en même temps. Chaque solo a une narration et une histoire qui lui sont propres mais, lorsque tous sont combinés, ces structures narratives se fondent en un grand champ sonore, souvent sans commencement ou fin clairement marqués. La rupture d’une perspective temporelle linéaire et la perte de notre subjectivité musicale et sociale qui en résulte créent un sentiment d’absence et une perception de stase. Cependant, l’un des mérites de cet état constamment temporaire et mobile est qu’il permet la recodification de notre expérience et de notre existence, c’est-à-dire qu’il nous permet de nous réinventer. Ma pensée de la fin, quant au potentiel révolutionnaire de la musique, est donc que ce potentiel réside dans le moment de perception esthétique. C’est à ce moment de perception esthétique où nos réalités quotidiennes disparaissent et où le temps linéaire est suspendu que s’ouvre la possibilité de nouvelles pensées ou sentiments, de nature révolutionnaire ou autre. |
Notice (en) : | In part three of the Walls Cycle, This simultaneity is musically alluded to several times in the composition by the use of several hundred solos occurring at once. Each solo has its own narrative and history but when all of them are combined together such narrative structures dissolve into one large sound field, often without clear beginning or ending. This breakdown of a linear time perspective and the resulting loss of our musical and social subjectivity creates a feeling of absence and a perception of stasis. However one virtue of this constantly temporary and mobile state is that it allows for the remapping of experience and existence or, in other words, allows us to reinvent ourselves. In this manner my final thoughts on the revolutionary potential of music is that it lies in the æsthetic moment of perception. It is at that moment of æsthetic perception in which our day-to-day realities dissolve and there is a suspension of linear time that the possibility of new thought or feeling, revolutionary or otherwise, can begin. |
Autres informations (fr) : | De nouveaux enregistrements réalisés pour ce remixage ont été ceux de parties de batterie interprétées par |
Autres informations (en) : | New recordings of the drum parts (performed by |
Exécutions : | 21794, 28829 |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Paul Dolden | 100% | Compositeur | 1 | M |
Date : | 5 février 1992 |
Lieu : | Planétarium de Montréal |
Ville : | Montréal |
Province ou état : | Québec |
Pays : | Canada |