Titre en français : |
L’ivresse de la vitesse |
Année de composition : |
1992-93
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Durée : |
15min
49s
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Notice (fr) : |
Le titre L’ivresse de la vitesse évoque mes intentions artistiques du moment, qui se rapportent à un processus d’accélération d’idées musicales en excès, de telle sorte que la composition et ses matériaux arrivent à épuisement le plus rapidement possible. L’effet enivrant de la vitesse est rendu par l’utilisation de tempos plus rapides et de changements soudains dans l’orchestration, la densité et la dynamique. Il est possible d’accélérer ces éléments jusqu’au point d’épuisement et d’ivresse dans le studio audionumérique qui offre des possibilités illimitées ou «virtuelles» quant à la couleur et la densité. Afin d’intensifier la sensation d’épuisement et d’ivresse, des centaines de parties musicales se déploient simultanément, lesquelles sont organisées en de nombreux systèmes musicaux qui se déroulent de façon concomitante. Certains de ces systèmes tirent leur origine de divers styles de musique populaire. Ces styles musicaux sont ordonnés par une composition et un langage globaux, de sorte que leur effet direct ou leur point de référence se trouve estompé, ce qui crée une cohérence interne de la musique. Ce langage de composition global vise à pousser les différents styles musicaux et systèmes de composition vers une implosion, créant ainsi de nouvelles identités qui dépassent leurs points de référence historiques désuets; il vise également à produire ce quelque chose semblable à la séduction: incontestablement attirant et en même temps inexplicable. De fait, toute œuvre qui est totalement complice de sa propre absorption — de telle sorte qu’en surface elle n’offre plus de sens apparent — exercera une fascination remarquable. Bref, une œuvre d’art fascine par son ésotérisme qui la protège de la logique extérieure. |
Notice (en) : |
The title L’ivresse de la vitesse (Intoxication by Speed) is an allusion towards my current artistic intentions which involve the speeding up of an excess of musical ideas so that the composition and its materials exhaust themselves in the shortest time possible. The intoxicating aspect of speed is evoked by using primarily fast tempo markings and rapid changes in orchestration, density and dynamics. These elements can be particularly sped up to the point of exhaustion and intoxication in the digital audio studio which is limitless or ‘virtual’ in its colour and density possibilities. To increase the sensation of exhaustion and intoxication, hundreds of musical parts occur simultaneously that are organized by numerous musical systems which unfold concurrently. A few of these musical systems originate in different styles of popular music. These musical styles are organized by an overall compositional language and style in order to diffuse their direct effect or reference point, and to create an internally coherent music. This overall compositional language is intended to make the different musical styles and compositional systems implode inwards, creating new identities beyond their worn-out historical reference points, and to produce what I hope is like seduction: undeniably attractive and yet simultaneously unexplainable. Indeed any work that is totally complicit in its own absorption, so that it no longer makes apparent sense on the surface, will exercise a remarkable fascination. In short, an art work fascinates by its esotericism which preserves it from external logic. |
Autres informations (fr) : |
L’ivresse de la vitesse a été réalisée au studio privé du compositeur grâce à l’aide du Conseil des arts du Canada et d’une subvention de réalisation audio du secteur des Arts médiatiques. La pièce a été créée le 28 mai 1994 dans le cadre du 3rd Annual Festival of Experimental Music produit par le London Musicians’ Collective (RU). L’ivresse de la vitesse a remportée le 2e prix du jury au 3e Prix international Noroit-Léonce Petitot (Arras, France, 1994); le 1er prix au concours international de musique électroacoustique Musica Nova 1994 (Prague, République Tchèque); 1ère Mention au Stockholm Electronic Arts Award (Suède, 1994); et le Prix Jean A Chalmers de composition musicale (Toronto, Canada, 1995). Cette pièce a été entièrement retraitée, remixée et remasterisée dans le studio du compositeur en 2001-02. |
Autres informations (en) : |
L’ivresse de la vitesse was produced in the composer’s studio with assistamce from the Canada Council for the Arts ({acro:cca}) and in particular from a Media Arts Audio Production Grant. It premiered on May 28th, 1994 at the 3rd Annual Festival of Experimental Music organized by the London Musicians’ Collective (UK). L’ivresse de la vitesse was awarded the 2nd Prize at the 3rd Prix international Noroit-Léonce Petitot (Arras, France, 1994); 1st Prize in the Musica Nova 1994 International Competition of Electroacoustic Music (Prague, Czech Republic); 1st Mention in the Stockholm Electronic Arts Award (Sweden, 1994); and the Jean A Chalmers Award for Musical Composition (Toronto, Canada, 1995). This work was reprocessed, remixed and remastered in the composer’s studio in 2001-02. |
Exécutions : |
22002,
22062
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