Les sources sonores de base de Streams sont extraites des tumultueux points de rencontre de l’eau, de la terre et de l’air (états liquide, solide, gazeux): la rivière, le bord de mer et la pluie. Cette rencontre donne lieu à des phénomènes comme l’écoulement goutte à goutte, le bouillonnement, le tambourinement (comme celui des tambours? Tendez l’oreille à la recherche d’un mystérieux visiteur irlandais!) et le chevauchement incessant du flux et du reflux des vagues qui semble être devenu le modèle structurel de l’œuvre entière…

Flux de données, courant de la conscience et, d’abord et avant tout, de la perception — c’est-à-dire de l’habileté à relier ensemble des éléments souvent disparates et de comprendre, d’entendre, qu’ils font partie d’une seule ligne, d’un seul écoulement de la pensée, distinct d’autres écoulements parallèles ou contrapuntiques qui, possiblement, coexistent. On peut avancer que l’utilisation du format multicanaux (que j’utilisais pour la première fois dans une œuvre pour bande) aide au processus d’écoulement et accroît l’agitation de l’implacable mouvement…

The primary sound sources for Streams are drawn from the turbulent points of confluence of water, earth and air (liquid, solid, gas): river, sea-shore and rainfall. This gives rise to behaviour such as trickling, bubbling, pattering (like drums? Listen out for a mysterious Irish visitor!) and the overriding rise and fall of perpetual wave motion, which seems to have become a model for the structure of the whole piece…

Streams of data, of consciousness and, most importantly, of perception — the ability to link often disparate elements together and to understand, to ‘hear,’ that they are part of one line, one ‘stream of thought,’ distinct from other (possibly coexisting) parallel or contrapuntal streams. The multi-channel medium (which I used here for the first time in a work for tape alone) assists in the streaming processes, and also emphasizes the agitation of relentless motion…