Titre en anglais : |
Klang |
Année de composition : |
1982
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Durée : |
9min
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Commande de : |
{acro:mafilm} |
Notice (fr) : |
Le titre (‘Klang’ signifie ‘son’ en allemand) évoque la nature onomatopéique de la famille de sons formant la matière première de la pièce — des attaques métalliques incisives possédant d’intéressantes résonances riches en harmoniques. Le véritable point de départ de Klang est la découverte (dans la cuisine de Denis Smalley!) de deux casseroles de terre cuite dont les sons furent enregistrés au Studio de musique électroacoustique de la University of East Anglia (Norwich, RU) à l’été de 1981. Deux types de matériaux sonores furent captés: d’une part, les sons de type attaque/résonance obtenus en frappant sur la surface extérieure ou à l’intérieur des bols avec les couvercles; et d’autre part, les sons continus obtenus en passant les couvercles tout autour de l’intérieur des bols. Différentes hauteurs de son résultèrent de la façon de combiner tel ou tel couvercle avec tel ou tel bol — la qualité des résonances variant selon la position de l’attaque. Les microphones étaient placés très près des bols afin d’accroître le mouvement dans l’image stéréophonique. D’autres matériaux apparentés, accumulés durant les trois ou quatre années précédentes, furent également employés. Ils comprenaient des sons du monde réel, tels que des cloches à vache, des tiges de métal et des barres d’aluminium, ainsi que des sons générés électroniquement, aussi bien analogiques que numériques. En juin 1981, l’impulsion de composer la pièce m’est venue lorsque je fus invité par János Décsenyi à travailler au Studio de musique électronique de Radio Magyar à Budapest. Mais comme le temps de studio allait être limité, on m’avait conseillé d’amener une certaine quantité de matériel déjà enregistré. Les deux semaines précédant ma visite furent passées à effectuer un travail préliminaire dans les Studios de musique électroacoustique de la University of Birmingham. C’est ainsi que les deux sections initiales de l’œuvre furent presque entièrement composées avant mon départ pour la Hongrie. Malgré le déroulement ininterrompu de Klang, on peut assez clairement y distinguer six courtes sections: Introduction; Développement 1: un duo; Développement 2: interruption du duo et complexité grandissante jusqu’au premier sommet de l’œuvre; Développement 3: une section relativement statique; Développement 4: prolifération du matériau de Développement 3 dans des structures en glissando, tension croissante vers le second et principal sommet de l’œuvre; et enfin, la relaxation de la Coda. À partir de l’Introduction, il est possible à l’auditeur de suivre les développements de la matière première (sons de casserole) jusque dans la plus grande complexité des événements fortement transformés des quatre mouvements, pour ensuite retrouver dans la Coda, le monde sonore du début. La plus évidente des techniques de transformation utilisées ici est certainement le mixage, à l’aide de magnétophones, de multiples versions de sons simples légèrement transposés par un harmonisateur. D’autre part, les modifications les plus importantes ont été obtenues par filtrage et, surtout, par la technique du montage. Cette dernière constituait le principal moyen de contrôler la durée et la rythmique du matériau de base et d’en organiser le phrasé, qu’il s’agisse d’une ligne simple ou du mixage de plusieurs couches montées dans l’ordre désiré. |
Notice (en) : |
The title (‘Klang’ is the German for ‘sound’) reflects the onomatopoeic nature of the family of sounds providing the raw material for the piece — sharp, metallic attacks with interesting resonances rich in harmonics. The real starting point for Klang was the discovery (in Denis Smalley’s kitchen!) of two earthenware casseroles, the sounds of which were recorded in the Electroacoustic Music Studio of the University of East Anglia (Norwich, UK) during the summer of 1981. Material of two kinds was recorded — attack/resonance sounds made by tapping the lids on or in the bowls, and continuous rolling sounds made by running the lids around the insides of the bowls. Different pitches resulted from the various combinations of lids and bowls, and different qualities of resonance emerged according to the attack position. The microphones were placed very close to the bowls to maximize the movement within the stereophonic image. Other related material, accumulated over the previous three or four years, was also used. This included both real-world sounds, such as cow-bells, metal rods and aluminum bars, and electronically generated sounds, both analog and digital. The final impetus to compose the piece came in June 1981 when I was invited by János Décsenyi to work in the Electronic Music Studio of Magyar Rádió in Budapest. As studio time would be limited I was advised to take a certain amount of taped material with me; the two weeks prior to the visit were therefore spent in preliminary work in the Electroacoustic Music Studio of The University of Birmingham. Much of the opening two sections of the piece were composed before going to Hungary. Although continuous, Klang falls into six short, fairly clearly defined sections: Introduction; Development 1: duet; Development 2: interruption of duet and increase in complexity towards the first climax; Development 3: relatively static section; Development 4: proliferation of material from Development 3 into glissando structures, build-up to the second (main) climax; and slow release to the final Coda. The listener can trace the development of the material from raw statements of casserole sounds in the Introduction, through more complex, highly transformed events in the four sections, back to the opening sound-world in the Coda. The most obvious transformation technique is mixing, using multiple but only slightly transposed versions of simple sounds. Besides mixing and transposition with tape recorders and a harmonizer, the main modifications were achieved by filtering and, most important of all, montage. This last technique is the principal means of controlling the timing and rhythmic articulation of the material and its organisation into phrases (which may be a single line or a mix of many layers, edited together into the desired sequence). |
Traducteur (fr) : |
Jean-Pierre Noiseux, Traçantes |
Date (fr) : |
1 novembre 2000 |
Date (en) : |
1 septembre 2000 |
Autres informations (fr) : |
Klang a été composée en 1982 au Studio de musique électronique de Radio Magyar et a été créée la même année à la University of Birmingham (RU). Cette pièce est une commande de {acro:mafilm}. Elle a obtenu le 2e prix de la catégorie Analogue du Concours international de musique électroacoustique de Bourges (France) en 1983. Toujours à Bourges, en 1992, Klang s’est vu décerner une Euphonie d’or et, de ce fait, a été déclarée l’«une des vingt œuvres les plus significatives à avoir été entendues dans le cadre de cette compétition au cours des vingt années précédentes». Merci à János Décsenyi. La pièce a été jouée et diffusée dans plusieurs pays, notamment au cours de l’édition de 1984 des World Music Days à Toronto (Canada). Klang a paru sur disque à deux reprises: en 1984, sur étiquette UEA (UEA 84009) et en 1996, sur étiquette NMC (NMC D035). |
Autres informations (en) : |
Klang was composed in 1982 in the Electronic Music Studio of Magyar Rádió and premiered later that year at the University of Birmingham (UK). The piece was commissioned by {acro:mafilm}. It was awarded Second Prize in the Analogue Category of the 1983 Bourges International Electroacoustic Music Awards (France) and it was awarded a 1992 Euphonie d’or “as one of the twenty most significant works from two decades of the Bourges Awards.” Thanks to János Décsenyi. It has been performed and broadcast in many parts of the world, including at the 1984 {acro:iscm} World Music Days in Toronto (Canada). Klang has been previously released in 1984 on the UEA label (UEA 84099) and in 1996 on the NMC label (NMC D035). |
Exécutions : |
21996,
22098,
22119,
28487,
28488,
28489,
29362,
29695
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