Notice (fr) : |
La matière d’un corps sonore a sa vie propre, sa temporalité suscitée, entretenue par le geste du musicien. En studio, l’écoute se focalise sur ce geste et respecte, amplifie les caractères énergétiques qu’offre le corps sonore, au-delà de sa matière. La progression de la pièce s’organise par la succession et les transitions d’une énergie/mouvement à l’autre, quelles que soient les matières: Percussion-résonance (couleur spectrale), accumulation de corpuscules, oscillation, balancement, rotation, frottement, percussion et résonance (allure). Les corps sonores sont exclusivement choisis dans l’immense collection qu’Arsène Souffriau avait rassemblée depuis 1959. Il les avait construits, organisés par matières, registres et hauteurs. J’ai adapté mon écoute à la sienne, utilisé quelques-uns de ses registres de hauteurs et familles de matières: métal, bois, verre, vent, peau… Ensuite, l’écriture polyphonique des mouvements spatiaux ajoute sa complexité, vivifie les énergies intrinsèques des corps sonores et surtout, met en lumière la présence humaine, le geste générateur du musicien. |