Dans la terminologie psychanalytique, le travail du rêve décrit le processus de formation des images qui habitent notre sommeil et de ses stratagèmes: associations, déformations, déplacements, condensations… syntaxe onirique qui n’est pas sans rapport avec le style narratif de Kafka: «Le talent que j’ai pour décrire ma vie intérieure, vie qui s’apparente au rêve, a fait tomber tout le reste dans l’accessoire […]» (Journal: 6 août 1914, Kafka). L’écriture musicale s’inspire ici de cette rhétorique aux figures inattendues, de ces associations et métamorphoses qui dissimulent sous une apparente incohérence le discours travesti des profondeurs de l’être.

In psychoanalytical terms, the work of dreams describes the development process of the images populating our sleep and their tricks: associations, distortions, displacements, condensations…, a dreamworld syntax that shares commonalities with Kafka’s style: “My talent for portraying my dreamlike inner life has thrust all other matters into the background […]” (Diaries 1910-1923: August 6, 1914, Kafka). Here, my music writing draws inspiration from the unexpected figures, associations, and metamorphoses of these rhetorics, hiding under illusory incoherence the disguised discourse of the being’s depths.