Notice (fr) : |
«L’Univers nerveux de François Bayle est à la fois serré et ouvert. C’est un espace de circulation maximale où la sonorité se propose plus qu’elle ne s’impose. De grandes distances sont franchies. L’ardeur et la précipitation de cet univers en hyper-vitesses n’est pas oppressant — phosphorescent plutôt: les sons s’illuminent de leurs mouvements.» Régis Renouard Larivière Un tissu vibratile sous haute tension. Espace cosmique ou simplement toile d’araignée (peu importe l’image mentale associée), un réseau tendu de lignes de forces en tout cas. Antenne pour capter des signaux faibles. Parmi les parasites qui arrivent par paquets, sous pression, une forme accidentée, hésitante, dans la région du sous-grave. (Mais peut-on nommer forme quelque chose d’aussi informe?) Pourtant c’est bien elle qui fera «figure» tout au long du morceau, comme question. (Sans réponse) Et il pourra paraître qu’un moment, la «réception» soit meilleure, l’être plus distinct, comme plus proche, (ne semble-t-il pas qu’une voix se manifeste, à plusieurs reprises!) Cette illusion qui dure quelque peu se déchire, noyée dans la matière même des vibrations bruitées. Image ou mirage d’une figure née de la fièvre du mouvement pur, dissoute en lui. |