Même si j’aimais la trame sonore, je regardais (en touriste) toutes ces attractions parisiennes défiler, tout en me demandant quel est le véritable paysage sonore de ces lieux. Un bon dimanche de juin 2006, j’ai parcouru le chemin suivi par la voiture de Lelouch, enregistrant des sons à différents points du périple. Il s’agit parfois de paysages sonores d’ensemble traduisant les propriétés acoustiques des espaces, parfois de sons spécifiques (voitures roulant sur une bouche d’égout, ambulance, musiciens de rue).

J’ai récupéré certaines «limites» du film de Lelouch:

• Celui-ci n’avait que 10 minutes de pellicule dans sa caméra; je me suis restreint à une heure de temps d’enregistrement
• Le film de Lelouch consistait en un seul plan; j’utiliserais donc des sons provenant d’une seule promenade sonore
• Le facteur risque: Lelouch n’avait aucune idée de ce qu’il trouverait dans son chemin; je n’avais aucune idée des sons que je rencontrerais.

L’œuvre se divise en six «scènes» consistant en prises de son à des endroits spécifiques le long du trajet. Entre ces scènes s’intercalent cinq «épisodes» acousmatiques dont les matières sonores dérivent des scènes adjacentes.

Much as I enjoyed the soundtrack, I would watch (as a tourist) all these famous Parisian landmarks flying past and wonder about the real soundscape of these places. One Sunday in June 2006 I walked the route which Lelouch’s car takes, recording sounds in various places along the way — some are general soundscapes which reflect the different acoustic properties of the spaces they were recorded in, some are particular sounds (cars running over drain covers, ambulance, street musicians).

I took various ‘restrictions’ from Lelouch’s film:

• Lelouch had only 10 minutes of film in his camera; I limited myself to 1 hour of recording time
• Lelouch’s film was one take only; I would use only sounds from the single sound walk
• Risk — Lelouch had no idea what would be in his way; I had no idea what sounds I would come across.

The piece consists of six ‘scènes’ which are field recordings of particular places on the route. These are interspersed with five acousmatic ‘episodes’ which use material derived from the adjacent scenes.