J’ai concentré mes recherches sur la fusion des hauteurs de son du piano et de la bande, tout en préservant la flexibilité du contenu tonal. Pour source d’inspiration, je me suis tourné vers Piano Nets de Smalley et la Sonate pour piano n^o 6, op 62 de Scriabin, que le compositeur n’a jamais jouée en public en raison de son caractère «démoniaque».

D’un certain sens, mon morceau pour piano utilise la même atmosphère sombre. À certains moments, la partie pour bande sert de toile de fond, le rôle dominant étant clairement laissé au pianiste. Ailleurs, la bande fait office de voile à travers lequel l’instrumentiste doit projeter son image. La pièce atteint son point culminant à la quatrième minute, après une succession de longues phrases pouvant faire jusqu’à une minute. Cet apogée est repris à six minutes, avant que la réapparition de l’harmonie du début signale la conclusion de l’œuvre.

My research was focused towards fusing piano and tape through pitch whilst keeping the pitch material quite flexible. Influences included Smalley’s Piano Nets and Scriabin’s Piano Sonata no 6, op 62, a work Scriabin never played in public because of its ‘devilishness.’

In some respects this piano piece has a similar ‘dark’ feel to it. The tape part should at times act as a ‘wash,’ the pianist quite clearly having the dominant role. At other times however, the tape acts as a ‘shroud’ through which the pianist forces his image. The piece builds to a climax around 4min through a series of long phrases of up to one minute. A reprise of the climax at 6min and a return to the opening harmony heralds the conclusion of the work.