Informations
Titre en français : Grande Fugue
Titre en anglais : Große Fuge
Numéro de catalogue : op 133
Tonalité : Si bémol majeur
Année de composition : 1824-25
Instrumentation (fr) : quatuor à cordes
Instrumentation (en) : strings quartet
Notice (fr) : Overtura (Allegro); Fuga (Allegro); Meno mosso e moderato; Allegro molto e con brio

Cette fugue immense fut composée à l’origine comme le mouvement final du quatuor en si bémol, opus 130 — mais l’éditeur de Beethoven était de l’avis qu’il était trop long et trop exigeant, pour le public comme pour les interprètes, pour venir à la fin d’une œuvre déjà longue et complexe. Après la première, Beethoven donna son accord à la publication séparée de la fugue et à son remplacement par un finale plus traditionnelle. Le nouveau mouvement final de l’opus 130 fut la dernière œuvre composée avant sa mort.

Le mouvement depuis lors connu comme la Grosse Fuge, op. 133 était différent de toute autre finale composé précédemment. Monumentale et dissonante, la fugue était aussi ardue pour les interprètes que difficile à écouter pour les auditeurs. Dans la partition Beethoven note «tantôt libre, tantôt recherchée».

Le thème principal de la fugue est annoncé au départ et devient l’objet d’une double fugue longue et puissante. Puis, la tonalité change, et une deuxième fugue, basée sur le thème secondaire de la première, prend son essor. En contraste avec l’ouverture, l’atmosphère est ici douce et lyrique. Cela est suivi par une sorte d’interlude en forme de scherzo et une coda basée sur les intervalles abruptes du thème initial. C’est Igor Stravinsky qui a peut-être le mieux résumé cette extraordinaire œuvre lorsqu’il l’a qualifiée de «musique contemporaine qui sera contemporaine pour toujours».

Notice (en) : Overtura (Allegro); Fuga (Allegro); Meno mosso e moderato; Allegro molto e con brio

This immense fugue was originally written as the finale of Beethoven’s quartet in B flat, op. 130, but Beethoven’s publisher argued that it was too long and too demanding – for both listeners and performers – to come at the end of an already long and complex work. After the first performance, Beethoven reluctantly consented to the separate publication of the fugue and the substitution of a more traditional finale. That new finale for the Op. 130 was the last music he completed before his death.

The movement that has since become known as the “Grosse Fuge, op. 133” was unlike any finale composed up until that time. Monumental and dissonant, the fugue was as difficult for its earliest performers to play as it was for its earliest listeners to comprehend. In the part, Beethoven marked it “partly free, partly studied”. The main fugal subject is announced at the opening and becomes the subject of a long and forceful double fugue. Then comes a key change and a second fugue based on the subsidiary theme of the first fugue. The mood is soft and lyrical, by contrast with the opening. This is followed by a sort of scherzo interlude and a coda based on the angular intervals of the opening theme.

Igor Stravinsky perhaps summed up this extraordinary piece best when he called it “contemporary music that will be contemporary forever.”

Exécutions : 20213, 20323, 22363, 328920, 330052, 330120, 330731
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Ludwig van Beethoven 100% Compositeur M