Informations
Titre en français : Quatuor à cordes no 15 en la mineur
Titre en anglais : String Quartet No. 15 in A minor
Titre en allemand : Streichquartett Nr. 15 a-Moll
Numéro de catalogue : op 132
Tonalité : La mineur
Année de composition : 1825
Instrumentation (fr) : quatuor à cordes
Instrumentation (en) : string quartet
Notice (fr) : En 1822, le prince Nikolaus Galitzin, un violoncelliste amateur ayant vécu à Vienne et admiré la musique de Beethoven, commande au musicien trois quatuor à cordes. La maladie retarda la composition des quatuors promis, mais dès juin 1825, Beethoven avait terminé les deux premiers, les opus 127 et 132. Dans ces deux premiers quatuors, il apportait déjà une conception entièrement nouvelle de ce genre musical.

Le premier mouvement de l’opus 132 génère un niveau élevé de tension musicale qui persiste tout au long du mouvement avec ses changements d’atmosphère, ses phrases tronquées, ses excursions harmoniques inattendues.

Bien que le scherzo représente un interlude lyrique entre le premier mouvement angoissé et le troisième, intense et éthéré, la mélodie présente plus de tension harmonique qu’on s’attendrait de la part de tout autre compositeur.

Le troisième mouvement débute par un hymne lent, solennel, interrompu par une deuxième section portant le titre Neue Kraft fühlend (Ressentir de nouvelles forces). Les deux sections reviennent à deux reprises et le mouvement se termine avec un chant sacré de grâce dont la partition dit qu’il doit être joué Mit innigster Empfindung (avec une profonde intériorité).

Dans le quatrième mouvement, une sorte de brève marche, la musique revient sur terre, dans un segment court, proche d’un récitatif, servant de transition vers le mouvement final.

Le dernier mouvement, dans un retour en la mineur, est un rondo au phrasé régulier. Mais le langage chromatique et harmonique qui suit, dissonant souvent, n’a rien de la finale emportée à laquelle on s’attend après un voyage musical long et ardu. Beethoven ne semble pas vouloir terminer ce mouvement, en taquinant l’auditeur avec des allusions que tout va bientôt se terminer… Quand le quatuor finalement touche à sa fin, c’est dans une cadence soudaine, presque inattendue, en la majeur.

Notice (en) : In 1822, Beethoven received a request to compose three string quartets for Prince Nikolaus Galitzin, a Russian amateur cellist who had lived in Vienna and admired Beethoven’s music. Illness delayed the composition of the promised quartets, but by June 1825, Beethoven had completed two of the three, Op. 127 and 132. In these first two quartets he already presented an entirely new conception of the genre.

The first movement of Op. 132 creates a high level of musical anxiety that is sustained throughout the movement with its mood shifts, truncated phrases and unexpected harmonic excursions.

Although the Scherzo represents a lyrical interlude between the anguished first movement and the intense and ethereal third, the melody also bears more harmonic tension than one would expect of any other composer.

The third movement, one of his most solemn utterances. opens with a slow, solemn hymn, interrupted by a surging, vigorous second section bearing the heading Neue Kraft fühlend (Feeling new strength). The two sections recur twice and the movement ends with the sacred song of thanks marked in the score to be played Mit innigster Empfindung (with innermost feelings). One of the qualities that adds to the movement’s emotional intensity is the composer’s seeming unwillingness to end it.

In the short march-like fourth movement, the music comes back down to earth, leading into a short slow recitative-like segment that serves as a bridge to the Finale.

In a return to A minor, the final movement is a rondo with regular periodicity of phrasing, and in fairly rapid triple time. But the ensuing chromatic and often dissonant harmonic language is nothing like the upbeat finale one expects at the end of a long arduous musical journey. Beethoven doesn’t seem to want to end this movement either, teasing the listener with hints that it’s all going to end. When the quartet finally does come to a close, it is a sudden, almost unexpected cadence in the obligatory A major.

Exécutions : 20207, 20234, 20282
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Ludwig van Beethoven 100% Compositeur M