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Le point de départ de l’œuvre est la dualité entre l’existence intérieure et extérieure, ici vue à travers la vie, la musique et le destin du compositeur de la Renaissance Gesualdo da Venoza. Toutefois, Alias n’est pas une tentative d’illustration des identités changeantes de Gesualdo, mais plutôt, dans un sens plus large, une réflexion sur les relations entre l’artiste et son œuvre. Alias comporte deux mouvements opposés: le premier est basé sur un fragment d’une chanson d’amour de John Dowland (contemporain de Gesualdo). La phrase «Restore, Restore My Hearth Again, Which Love By The Sweet Looks Hath Slain» a été déstructurée, traitée et retraitée en une série de variations produites de manière linéaire. La partie traditionnelle de luth a été fortement stylisée en un accord formé de la note la et des 16 premiers harmoniques. La fonction des sons de cordes pincées est toutefois essentiellement la même que dans la partie traditionnelle de luth. Le second mouvement tente d’esquisser une frêle image surréaliste de ce qui pourrait probablement traverser l’esprit du compositeur vieillissant et de sa femme meurtrière. Pour le réaliser, l’auteur utilise des citations de quelques-uns des derniers motets de Gesualdo, fondus avec la chanson d’amour de Dowland, progressivement redonnée dans sa forme originale. |