Informations
Titre en français : Éthique épique
Année de composition : 2002
Durée : 11min 59s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Notice (fr) : «Suspension dissonante — accélération suspendue — fragment impressionné — conglomérat métallurgique — approche narrative des sons — chimie réactionnelle — pulsion polyphonique polyphonie quantique — dramaturgie de nos énergies individuelles, libidinales, modalités de la pulsion de vie…», notions (entres autres) qui me sont venues en cours de composition!

Mais ce qui m’intéresse ici, est ce que je nommerais: «Espace eidétique» ou comment le son affecte l’espace intérieur d’une personne?!

Ouvrir une écoute intérieure qui permette la création d’un espace pour canaliser, non seulement des sentiments ou des émotions, mais un moyen d’apprécier par l’expérience des formes, à échelle micro et macro. Des perceptions internes de la manière de se mouvoir à un niveau énergétique à travers des formes cellulaires, à travers des matériaux solides, ou à travers la géographie ou le temps géologique… En essayant réellement d’approcher une articulation artistique de notre capacité actuelle à nous représenter ces situations grandes et petites.

Plus il y a d’énergie, plus il y a de don, plus il y a de réflexion sur la mort, la vie, le sexe, la peur, la philosophie, la poésie. Moins il y a d’énergie, moins il y a de chair, de sang, moins cela consent à la volupté, donc à la connaissance de soi, et à ses limites à excéder. Mon travail me permet de trouver mon autonomie existentielle et de toucher du doigt tout ce qui est aliéné et, ainsi, par la musique qui se développe, il se crée une faille où la douleur est utilisée comme force motrice afin de récuser cet état, ce «mensonge».

Notre héritage culturel est tel que nous devons revisiter sans cesse notre faculté d’appréciation. Cette part d’appréciation individuelle se voit contrainte de démêler ses sentiments/émotions, de celles collectives.Un «moule émotionnel» qui dans cette Éthique épique électroacoustique, se voit l’objet d’articulations ambiguës…

«Sans l’impérialisme du concept, la musique aurait tenu lieu de la philosophie: c’eût été le paradis de l’évidence inexprimable, une épidémie d’extases.» (Émile Cioran)

Notice (en) : “Dissonant suspension — suspended acceleration — impressed fragment — metallurgical conglomerate — narrative approach to sounds — reactional chemistry — polyphonic impulse — quantic polyphony — the dramatic art of our individual, libidinal energies, modes of the life urge…” These are some of the notions that occurred to me as I was composing this piece.

But what interests me here is what I would call “eidetic space” or how sound affects the interior space of a person.

Opening up an internal listening process which allows the creation of a space to channel, not only feelings or emotions, but also a means of appreciation through the experience of forms, on the micro and macro levels. Internal perceptions of the way of moving on an energetic level through cellular forms, through solid materials, or through geography or geological time… by truly trying to approach an artistic articulation of our actual capacity to represent to ourselves these large and little situations.

The more energy there is, the more is given, the more reflection is generated on death, life, sex, fear, philosophy, poetry. The less energy there is, the less flesh and blood there is, the less it consents to voluptuous pleasure and so to knowledge of self, and the limits to exceed. My work allows me to find my existential autonomy and touch everything that is alienated. Thus, through the developing music a crack is created where pain is used as a moving force in order to challenge this state, this “lie.”

Our cultural heritage is such that we must constantly revisit our power to appreciate. This individual appreciation is thereby forced to untangle it own feelings/emotions from the collective ones. An “emotional mould” which, in this electroacoustic Éthique épique is the object of ambiguous articulations…

“Without the imperialism of the concept, music would have taken the place of philosophy: it would have been the paradise of the inexpressible obvious, an epidemic of ecstasies.” (Émile Cioran)

Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Jacky Mérit 100% Compositeur M