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En hommage à Luigi Nono (1924-90) Au printemps 1990, regardant les informations télévisées, j’appris la mort de Nono. Il avait 67 ans. Figure très marquante de mes années de formation, j’eus immédiatement le désir de lui adresser un hommage. C’était me donner l’occasion d’approfondir son œuvre, son parcours intellectuel d’une étonnante richesse. Je ne peux tout retracer de ce cheminement d’une année en compagnie de la pensée de Luigi Nono, je ne parlerai que d’un élément troublant: la lecture de L’Ange nécessaire de Massimo Cacciari, philosophe italien, ami de Nono, avec qui il travailla étroitement pour le livret de son dernier Drame scénique. Prométhée, il m’était étrangement hermétique. Des mots, pour moi vides de sens et qui pourtant semblaient recouvrir des connaissances ancestrales. En bonne rationaliste, je n’avais jamais été sensible aux philosophies occultes. Ce fut donc le début de lectures inouïes pour moi, d’une étonnante beauté et d’un immense pouvoir d’imagination. |