Titre en français : | Tchernoziom |
Année de composition : | 1998 |
Durée : | 18min 40s |
Notice (fr) : | «Tchernoziom» n. m. (On trouve d’autres orthographes: Cernozem, Tchernozem, Tchernozion, etc.…). Nom provenant directement d’un mot russe signifiant «terre noire», et désignant particulièrement ces terres d’Ukraine, mélange millénaire de loess et de matières organiques, réputées pour leur extrême fertilité. «Le Tchernoziom» est aussi le titre d’un poème d’Ossip Mandelstam de 1935, dont j’extraie les fragments suivants: «…de soins toute gâtée,/Toute en garrots velus, toute d’air et d’égards,/(…) Comme s’il existait un cercle sans circonférence./Terre pourtant, tête de hache, égarement —/Même à qui se jette à ses pieds, toujours rebelle,/Flûte qui rabote l’oreille en son pourrissement/Clarinette matinale figeant l’ouïe sous le gel. (…) je te salue, Tchernoziom aux grands yeux…» Tchernoziom, en tant que titre, a donc quelque chose à voir avec les «Steppes de l’Asie Centrale», ou avec le «Chant de la terre». Mais il s’agit d’un chant de la matière-terre: grumeaux râpeux, poudres grenues, poussières, fluides; porosité, friabilité, érosion; étude aux trémulations et aux catastrophes. Je pense à l’expression de René Char qui parle quelque part (je ne sais où) de «matière-émotion». Cette pièce m’apparaît aujourd’hui comme une musique «folle» et étrange, obéissant à une sorte de folie effusive, à une tentative d’électrisation affective du son, — que tout soit «là» et «maintenant»… À l’auditeur de juger ce qu’il en reste! |
Rédacteur (fr) : | [source: reseauxconcerts.com] |
Exécution : | 22100 |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Régis Renouard Larivière | 100% | Compositeur | M |