| Notice (fr) : |
Phonophonie: le son du son, les sons par les sons, que je distingue avec une légèreté amusée de «symphonie»: l’assemblage des sons. S’il y a une différence entre assembler les sons instrumentaux et générer le matériau sonore par manipulation et extrapolation du son, il y a eu un certain plaisir, à utiliser les sons de référence du monde «symphonique» de l’écriture instrumentale ou du moins une petite partie d’entre-eux (flûte, basson, trompette, cordes et quelques percussions) pour matériaux originels. L’esprit phonophonique n’est pas de faire quelques jolies transformations de timbres, mais de rentrer dans le nerf du son, sa texture, son degré de tension (site et champs harmonique), l’énergie de ses contours, et d’arriver à un son d’une typologie progressivement libérée du son de départ, pour approcher mutation par mutation à un «idéal» acoustique. Le redoublement phonétique du titre, dénote sans aucun doute un trouble de la personnalité (musicale) de l’auteur, sorte de bégaiement, il dévoile un certain tourment ou une fascination qui l’amène à recréer des phénomènes sonores donnant l’illusion de vitesse, de forces tendues, de multitudes perturbées, de nuées assaillies… utilisant là encore des jeux d’inductions de textures et de vigoureux impacts translatifs. Que se cache-t-il derrière ces obsessions? Le compositeur vous prie de l’excuser de cet état de perturbation intérieure, en espérant que les troubles trouvent par vous une issue valablement partagée. |