Titre en anglais : |
Talking to a Loudspeaker |
Année de composition : |
1988-90
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Durée : |
24min
28s
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Commande de : |
New American Radio and Performing Arts Inc |
Notice (fr) : |
Bien qu’on traite la radio de médium chaud, à cause de son ouverture relative à l’interprétation quand on la compare à la télévision, elle constitue néanmoins un médium à sens unique. Par le biais du haut-parleur, l’auditeur est obligé de construire la signification des messages sans le bénéfice d’un mécanisme d’interaction. En outre, la radio comme nous la connaissons est limitée par une foule de facteurs prédéterminés: la qualité de la radiodiffusion, l’équilibre de la programmation, l’attrait d’un vaste public, la recherche sur la mise en marché, la voix travaillée, l’accès restreint, l’esclavage de la distribution musicale, l’uniformité des périodes de temps allouées, les spécifications techniques, les règlements touchant les permis et ainsi de suite. Talking to a Loudspeaker (Parler à un haut-parleur) joue avec quelques-unes de ces considérations. Synopsis - Mister Speaker (Monsieur le président) est une visite tronquée à l’Assemblée législative de l’Ontario où les membres s’adressent à «Monsieur le président» sans obtenir de réponse. Le protocole est à l’ordre du jour, le temps alloué à la période des questions servant à maintenir sa prédominance.
- The Weather (La météo), composée d’extraits de reportages radio réels, commence par une compilation des figures de style subjectives inhérentes à de telles présentations, puis se transforme en une interprétation minimaliste du nombre: incantation célébrant le degré, le calcul et la prévision.
- The News (Les nouvelles), présente à l’auditeur deux points de vue, l’un venant de la gauche (canal de gauche), l’autre de la droite (canal de droite). Ridiculisant la notion simpliste de ‘programmation équilibrée’, cette section insinue que l’interprétation des ‘événements’ rapportés aux nouvelles dépend de facteurs au-delà du contrôle des médias proprement dit.
- S’ouvrant par une série de numéros de téléphone visant à permettre une interaction culturelle maximale, Call Now (Appelez maintenant) devient une émission de ligne ouverte où l’animateur garde son sang-froid même si aucun auditeur ne parvient à établir la communication à cause de ‘problèmes techniques’.
- La complexité de l’infrastructure de transmission ainsi que de la mise à jour et du contrôle de la technologie est le sujet traité par le technologue radio de service dans Talking About Ether (À propos de l’éther). Grâce à ses machines, l’univers de la transmission du son est transposé dans le mode visuel et son analyse, qui semble scientifique et objective au premier abord, se termine par l’affirmation que la radio «doit faire l’objet d’un strict contrôle».
- Broadcast Quality? (Qualité de diffusion?) pose une question: «Est-ce une radiodiffusion de qualité?», en reconnaissant implicitement que le monopole, appliqué et maintenu par des contrôles arbitraires, est un phénomène malsain. La santé, dans ce cas, se conserve par l’irrévérence et l’humour.
- Dans The Sponsors (Les commanditaires), le compositeur bâtit un récit à l’aide d’annonces publicitaires à la radio, créant ainsi une condensation simple de la manipulation du désir qui domine les médias contemporains.
- We Live in the Age… (Nous vivons à l’époque…) — sous-entendu: où on doit exprimer l’évidence — se compose de quelques mots, prononcés dans la fantasmagorie auditive d’un paysage sonore vivant. La pièce représente une tentative d’insuffler de la vie dans l’espace mort de la radio, en autant qu’il soit possible de parler de souffle.
- Ce qui nous amène à Dead Air (Temps mort sur les ondes) et à l’affaissement de l’autorité, qui crée une présence articulée par l’absence.
- L’œuvre se termine par Here Comes Everybody (Voici tout le monde), une liturgie téléphonique, radiophonique et ironique dont le chant endort les théories utopiques de la communication globale: voici venir tout le monde, voici partir personne.
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Notice (en) : |
Although radio has been cited as a warm medium — due to its relative openness for interpretation when compared to television — it is nonetheless a one way medium. The listener is compelled, via the loudspeaker, to construct meaning without the benefit of a mechanism for re-address. In addition, radio as we have come to know it is limited by a host of predetermined factors: broadcast quality, balanced programming, congruent appeal, marketing research, the trained voice, restrictions to access, music distribution slavery, uniform time allocations, technical specifications, licensing regulations and so on. Talking to a Loudspeaker plays with some of these considerations. Synopsis - Mister Speaker is a truncated visit to the Legislative Assembly of Ontario where members address “Mister Speaker” without response. Protocol is the order of the day, with the allotted time for input devoted to maintaining its dominance.
- The Weather, excerpted from actual radio reports, begins with a compilation of the subjective style inherent in such presentations and evolves into a minimalist rendition of number: an incantation in celebration of degree, measurement and prediction.
- In The News, the listener is presented with two points of view, one from the left (channel) and one from the right (channel). Mimicking the simplistic regulatory notion of ‘balanced programming,’ this section suggests that the interpretation of news ‘events’ is contingent on factors beyond the prevail of media control.
- Call Now, introduced with a string of telephone numbers designed to allow for maximum cultural interaction, devolves into a call-in program in which the host retains his composure even though not one listener — due to ‘technical problems’ — is able to connect.
- The complexity of transmission infrastructure and technological maintenance and monitoring is addressed by the resident radio technologist in Talking About Ether. Through his machines, the world of aural transmission is rendered visual and his analysis, which at first appears to be scientific and objective, concludes with the assertion that radio “must be strictly controlled.”
- Broadcast Quality? raises a question — “Is this broadcast quality?” — with the implicit knowledge that monopoly, enforced and sustained through arbitrary controls, is not a healthy phenomenon. Health in this case is retained through irreverence and humour.
- In The Sponsors, a narrative is constructed via commercial radio utterance, creating a simple condensation of the manipulation of desire predominant in contemporary media.
- We Live in the Age… (of having to state the obvious) is comprised of few words, spoken in an aural phantasmagoria of a living soundscape. It represents an attempt to breathe — if in fact breathing in this case is possible — life into the dead space of radio.
- Which brings us to Dead Air and the falling away of authority, creating a presence articulated by absence.
- The piece ends with Here Comes Everybody, a telephonic, radiophonic, tongue-in-cheek liturgy in which utopian global communication theories are sung into sleep: here comes every(body), there goes no(body).
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Autres informations (fr) : |
Talking to a Loudspeaker a été commandée par New American Radio and Performing Arts Inc (New York, ÉU, 1988, 90). L’œuvre a été créée au réseau de la National Public Radio ({acro:npr}): la partie I en 1989 et la partie II en 1991. La dixième section, Here Comes Everybody, est de Gregory Whitehead et a été exécutée par Gregory Whitehead (au téléphone), Dan Lander et un auditoire en direct au cours de l’émission Radio Free Banff au poste RADIA 89,9 FM à l’automne 1989. La composition a été réalisée dans le studio privée de l’artiste, et construite à l’aide d’une lame de rasoir et d’une bande magnétique analogique 1/4". Merci à David Barteaux, Regine Beyer, Igor Bevc, Hanna Bulko, Peter Bulko, Hank Bull, Janice Carbert, Stephanie Carbert, Andy Dowden, Colin Griffiths, Ian Murray, Claude Schryer, Deirdre Swan, Helen Thorington et Gregory Whitehead. |
Autres informations (en) : |
Talking to a Loudspeaker was commissioned by New American Radio and Performing Arts Inc (New York City, USA, 1988, 90). The piece was premiered on the National Public Radio ({acro:npr}) Network: part I in 1989 and, part II in 1991. The tenth section, Here Comes Everybody, is by Gregory Whitehead and was performed by Gregory Whitehead (via telephone), Dan Lander and a live audience during Radio Free Banff on RADIA 89.9 FM in the fall of 1989. Talking to a Loudspeaker was produced at the artist’s home recording studio and was constructed via razor blade and analog 1/4" magnetic tape. Thanks to David Barteaux, Regine Beyer, Igor Bevc, Hanna Bulko, Peter Bulko, Hank Bull, Janice Carbert, Stephanie Carbert, Andy Dowden, Colin Griffiths, Ian Murray, Claude Schryer, Deirdre Swan, Helen Thorington and Gregory Whitehead. |