Informations
Titre en anglais : Rising Tides of Generations Lost
Année de composition : 1985-93
Durée : 15min 1s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Notice (fr) : L’art de conter, très ancien et toujours présent parmi nous, conserve ce que nous ne pouvons nous permettre de perdre, nous rappelle ce que nous avons oublié, souligne ce qui appartient au vécu collectif, et indique de nouvelles possibilités. Rising Tides of Generations Lost (Marées montantes de générations perdues) est une tentative de raconter de nouveau une petite partie de l’histoire de la femme. Nos aïeules lance un appel très clair pour nous enjoindre à exprimer l’énergie croissante que des siècles d’expérience commune ont créée.

En commençant avec les formes les plus élémentaires du langage — voyelles chuchotées, consonnes et syllabes — puis en passant aux syllabes articulées, aux mots et aux phrases, les voix qui s’accumulent libèrent un sentiment d’énergie montante qui est provisoirement éclipsé par les souvenirs des jours révolus où nous étions brûlées et torturées à cause de notre savoir et notre sensualité, qualités intolérables dans un âge de raison et de contrôle. Presque noyées dans ce tumulte, les voix resurgissent avec une vision claire, et nous poussent à nous libérer et à ne plus craindre ces forces qui ne comprennent pas les larmes du silence. Nous faisant avancer dans le temps selon un cheminement en spirale, au rythme des conversations quotidiennes, le poids des traditions nous est imposé. Nous nous souvenons, car ces choses se sont souvenu d’elles-mêmes.

Cette pièce est dédiée à ma grand-mère, Cora Parry Showers, qui m’a indiqué un chemin de ‘recommencements’. Comme l’exprimait au 19ième siècle l’écrivaine américaine Kate Chopin, ce ‘commencement des choses’ est «vague, embrouillé, chaotique et infiniment troublant. Combien peu d’entre nous parviennent à survivre à pareil commencement. Combien d’âmes périssent dans son tumulte».

Notice (en) : The ancient art of storytelling, always present among us, preserves what we cannot afford to lose, reminds us of what we have forgotten, highlights that which is collectively experienced, and points to new possibilities. Rising Tides of Generations Lost is one attempt to retell a small portion of the story of woman. Our collective foremothers issue forth a clear call to give voice to the rising energy centuries of common experience has created.

Starting with the most elemental forms of language — whispered vowels, consonants, and syllables — moving through to spoken syllables, words, and phrases, the accumulating voices gather a surging sense of energy which is temporarily overshadowed by memories of earlier days when we were burned and tortured for our knowledge and sensuality; virtues intolerable for the age of reason and control. Almost buried in this tumult, the voices rise again with a clarity of vision, compelling us to free ourselves and no longer fear those forces which do not understand the tears of silence. Spiralling us forward through time to the rhythm of everyday conversation, the weight of tradition is forced upon us. We do remember, for these things have remembered themselves.

This piece is dedicated to my grandmother, Cora Parry Showers, who pointed me towards a path of ‘new beginnings’. In the words of 19th century American novelist Kate Chopin this ‘beginning of things’ is “vague, tangled, chaotic, and exceedingly disturbing. How few of us ever emerge from such beginning. How many souls perish in its tumult.”

Autres informations (fr) : Rising Tides of Generations Lost a été réalisée en 1985 dans le studio de la McGill University à Montréal avec le système Synclavier Sample-to-Disk. La pièce à été remixée en 1993 au studio Luscar du Banff Centre for the Arts, avec l’aide de l’ingénieur Frank Lockwood. Les voix échantillonnées sont celles de Anne Erskine, Wende Bartley, Cathy Herd, Helen Hall, Marguerite Bartley et Dorothy Young. La création a eu lieu le 4 avril 1985 à Montréal, lors d’un concert du {acro:gems} (Group of the Electronic Music Studio) à la salle Pollack (Montréal).
Autres informations (en) : Rising Tides of Generations Lost was realized at the Electronic Music Studio at McGill University in Montréal in 1985 with the Synclavier Sample-to-Disk system. It was remixed in 1993 at the Luscar Recording Studio of The Banff Centre for the Arts, with engineer Frank Lockwood. Sampled voices include those of Anne Erskine, Wende Bartley, Cathy Herd, Helen Hall, Marguerite Bartley, and Dorothy Young. The piece premiered at a Group of the Electronic Music Studio ({acro:gems})’ concert at Pollack Hall in Montréal on April 4th, 1985.
ID CEC : 40874
ID catalogue CEC : 10895
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Wende Bartley 100% Compositrice 1 F
Création
Date : 4 avril 1985
Lieu : Salle Pollack — Université McGill
Ville : Montréal
Province ou état : Québec
Pays : Canada