Informations
Titre en français : La disparition
Année de composition : 1988
Durée : 20min 46s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Commande de : {acro:gmem}
Commande avec CAC : Oui
Dédicace (fr) : À Ghislaine
Dédicace (en) : To Ghislaine
Notice (fr) :

«J’aperçois dans son ensemble une convulsion qui met en jeu le mouvement global des êtres. Elle va de la disparition de la mort à cette fureur voluptueuse qui, peut-être, est le sens de la disparition.»

Georges Bataille

«Ce qui va surgir vient des temps anciens.»

Jean-Luc Godard

À la source de cette œuvre, il y a le désir de voir s’élever dans un chant commun ces voix multiples et profondes, ces racines qui dorénavant appartiennent à ce que nous nommons l’Histoire.

À travers l’embrassade parfois violente de matériaux sonores, aussi distants que peuvent l’être notre grande musique de la musique traditionnelle des autres civilisations, on trouvera ce vain désir de traverser le mur du silence, de l’effacement, de la disparition.

Tristement ethnocentrique serait un tel regard si en chemin il n’avait appris à annuler cette distance, comprenant que ces voix désormais éteintes étaient animées du même souffle que celle de l’artiste d’aujourd’hui, à savoir celui de l’intercesseur; là contre l’emprise des esprits, ici pour la liberté de l’individu.

Pour atteindre au caractère orchestral et à l’hétérophonie qui, du point de vue stylistique, prédominent dans cette œuvre, cette méthode de composition a été suivie: du matériau sonore d’origine environnementale et musicale (Beethoven, Große Fuge, op 133, musiques traditionnelles d’Afrique, de Mélanésie et d’Extrême-Orient) ont été extraits des Éléments, qui furent décomposés en Éclats pour ensuite être assemblés et spatialisés en Familles. Ces familles de mêmes sons ont par ailleurs été accumulées pour former des Nuages et les nuages de matières différentes ont été regroupés pour former une Roue étoilée, par laquelle des liens hiérarchiques sont alors possibles dans toutes les directions.

Notice (en) :

“I perceive in its whole a vast convulsion that brings the global movements of beings into play. It goes from the disappearance (la disparition) in death to this voluptuous fury which may be the sense of the disappearance.”

Georges Bataille

“What is going to rise comes from ancient times.”

Jean-Luc Godard

Rooted in this work lies the desire to hear those multiple and deep voices, that now belong to what we call History, rise together in one song.

Through the sometimes violent embrace of sound materials, as distant and far away as our great music can be from the traditional music of other civilizations, one will recognize this vain desire to break the wall of silence, of the erasure, of the disappearance.

Sadly ethnocentric would be such an act, if one had not learned along the way to cancel this distance, understanding that these now silent voices were then moved by the same force as today’s artist, that is of being the intercessor; then against the power of the spirits, now for the freedom of the individual.

The orchestral and heterophonic quality which can define stylistically this work has been reached by following this compositional method: from the sound materials of environmental and musical origin (Beethoven, Große Fuge, op 133, traditional music of Africa, Melanesia, the Far-East) short Elements have been extracted. These sound elements were broken down into Fragments, then spatialized and assembled to form Families. These related-sounds families were transformed and accumulated into Clouds. These clouds of multiple materials were finally mixed to form the Starry Wheel through which, hierarchical connections are then made possible in all directions.

Date (fr) : 1 janvier 1990
Date (en) : 1 janvier 1990
Autres informations (fr) : Composée de juillet 1987 à avril 1988 dans les studios du Groupe de musique expérimentale de Marseille ({acro:gmem}), France, et du compositeur, La disparition a été créée le 17 juin 1988 au Jardin des Vestiges, Marseille. Elle est une commande du Groupe de musique expérimentale de Marseille ({acro:gmem}) et a reçu l’aide du Conseil des arts du Canada. La disparition a remporté le 2e prix au 1988 International Newcomp Computer Music Competition (Boston, ÉU) et a été sélectionnée pour représenter le Canada aux Journées mondiales de la musique de la Société internationale pour la musique contemporaine ({acro:simc}) en 1989.
Autres informations (en) : La disparition was composed from July, 1987 to April, 1988 at the studio of the Groupe de musique expérimentale de Marseille ({acro:gmem}), France, and in the composer’s studio. The work was premiered on June 17th, 1988 at the Jardin des Vestiges, Marseille, France. A commission of the Groupe de musique expérimentale de Marseille ({acro:gmem}), the work received support from the Canada Council [for the Arts]. La disparition was awarded the 2nd prize at the 1988 International Newcomp Computer Music Competition (Boston, USA) and was selected to represent Canada at the 1989 World Days of Music of the International Society for Contemporary Music ({acro:iscm}).
ID CEC : 40612
ID catalogue CEC : 10630
Exécution : 28108
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Christian Calon 100% Compositeur 2 M
Mouvements
1 Présentation 1min 32s
2 1er mouvement 3min 4s
3 2e mouvement 2min 36s
4 Le sommeil 2min 52s
5 Totem 4min 30s
6 La mort 4min 26s
7 Épilogue 1min 42s
Création
Date : 17 juin 1988
Lieu : Jardin des Vestiges
Ville : Marseille
Province ou état : Bouches-du-Rhône
Pays : France