Informations
Titre en français : Renaissance
Année de composition : 1994
Durée : 12min 24s
Instrumentation (fr) : bande stéréo
Instrumentation (en) : stereo tape
Commande de : {acro:inagrm}
Notice (fr) : Ayant vécu et travaillé avec des instruments électroniques pendant plus de 20 ans, mon attention a été récemment attirée par l’intérêt rétrospectif qui tend à se manifester pour les anciens synthétiseurs analogiques. Ces instruments représentent pour moi non seulement une différente qualité de son mais aussi un mode différent de composition. Cela affecte profondément en retour le résultat final des structures musicales qui en ressortent. Les systèmes numériques ont une plus grande flexibilité en ce qui concerne le contrôle spectral et temporel point par point. Les systèmes analogiques, d’un autre côté, offrent une façon de créer des structures complexes avec un contrôle physique direct doublé d’une qualité de son «crue» unique qui manquent aux instruments numériques.

Composer avec de ‘vieux’ systèmes analogiques est un phénomène rare dans notre monde d’ordinateurs, de disques durs et de synthétiseurs numériques. À quelques exceptions de plus en plus rares, les synthétiseurs analogiques sont plus souvent absents que présents dans les studios électroacoustiques modernes. La transition des systèmes analogiques aux numériques comme principal outil de travail dans les studios d’électroacoustique a pris environ dix ans. La transformation des instruments médiévaux en leurs équivalents modernes a pris plusieurs siècles.

Cela fait quelques temps que je ressentais l’urgence de revenir aux ‘vieux’ instruments, la dernière fois que j’ai travaillé avec des systèmes analogiques remontant à 1986. Une invitation du Groupe de recherches musicales ({acro:grm}, Paris) m’a donné l’opportunité d’explorer une renaissance de l’analogique dans le domaine numérique. La pièce se fonde, d’une part, sur des sons de synthétiseur modulaire Serge, et d’autre part, sur quelques sons additionnels provenant d’instruments de la Renaissance comme le luth, le cromorne, la viole de gambe et le tambour. Mon intention était de créer une rencontre virtuelle entre les sons, les méthodes de composition et les esthétiques des deux mondes, analogique et numérique, ce, sur un lointain canevas de timbres et de rythmes médiévaux.

Notice (en) : Having lived and worked with electronic instruments over a period of twenty years, my attention was lately drawn to the tendency of retrospect interest in old analog synthesizers. These instruments represent to me not only a different quality of sound but also a different mode of composing. This in turn deeply affects the musical structures coming out as the final result. Digital systems have a greater flexibility in terms of time and spectral control on a point to point basis. Analog systems on the other hand offers a way to create complex structures with a direct physical control coupled with a unique ‘raw’ quality of sound lacking in digital instruments.

Composing with ‘old’ analog systems is a rare phenomenon in todays world of computers, harddisc recorders and digital synthesizers. With increasingly few exceptions, analog synthesizers are more often missing than present in modern electroacoustic workspaces. The transition from analog to digital systems as the main composing tool in electroacoustic studios has taken about ten years. The development of medevial instruments to their modern counterparts took several centuries.

I have felt an urge to work with ‘old’ instruments for some time — the last time I worked with analog systems was in 1986, more than ten years ago — and the invitation from the Groupe de recherches musicales ({acro:grm}, Paris) to make a piece gave me the opportunity to explore a renaissance of the analog in the digital domain. The piece is based on sounds from a Serge modular synthesizer and some additional sounds from renaissance instruments like drums, lute, krumhorns and viola da gamba. My intention has been to create a virtual meeting between the sounds, composing methods and aestethics of the analog and digital worlds, painted on a remote canvas of medevial timbres and rythms.

Traducteur (fr) : Guy Marchand, Traçantes
Autres informations (fr) : Renaissance a été réalisée en 1994 au studio du compositeur et a été créée le 31 janvier 1995 à la Salle Olivier Messiaen de la Maison de Radio France (Paris). L’œuvre est une commande de l’{acro:inagrm}. Renaissance a reçu une Mention d’honneur au Prix Ars Electronica (Linz, Autriche, 1997).
Autres informations (en) : Renaissance was realized in 1994 at the composer’s studio and premiered on January 31st, 1995 in the Salle Olivier Messiaen of the Maison de Radio France (Paris, France). It was commissioned by the {acro:inagrm}. Renaissance received a Honorary Mention at the Prix Ars Electronica (Linz, Austria, 1997).
Exécutions : 22015, 22160
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Åke Parmerud 100% Compositeur 1 M
Création
Date : 31 janvier 1995
Lieu : Salle Olivier Messiaen
Ville : Paris
Pays : France