Titre en anglais : |
Pythagoras’s Curtain |
Année de composition : |
2001
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Durée : |
12min
24s
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Dédicace (fr) : |
À Denis Smalley |
Dédicace (en) : |
To Denis Smalley |
Notice (fr) : |
En électroacoustique, le haut-parleur peut être vu comme un ‘voile’ qui isole des autres sens notre expérience du son. Ceci permet une plus grande estime de la dimension auditive et crée un nouveau contexte d’écoute que Pierre Schaeffer nomma ‘acousmatique’ en s’inspirant de la situation des initiés de Pythagore, lesquels écoutaient les leçons de leur maître alors que ce dernier était caché derrière un rideau. Pour moi, la force singulière de la musique acousmatique réside dans sa capacité à évoquer pour nous des ‘images’ sonores, reconstructions imaginaires de sources et de scènes, d’objets et de lieux, ainsi que dans sa capacité à projeter des mondes sonores hybrides, intégrant à la fois un réalisme sonore et des sonorités abstraites. Pythagoras’s Curtain cherche à développer cet aspect du monde invisible de la musique électroacoustique à travers des sons d’origine intimement tactile. Partant de l’‘imagerie’ que ces sons peuvent conjurer (les mains, leurs gestes, leur influence sur les objets produisant des sons), certains éléments de la structure de ces sons sont ‘redessinés’ électroacoustiquement de manière à brouiller l’identification de la source, tout en maintenant une apparence des énergies et des interactions physiques à la source d’un geste. Dans l’émergence de ce contexte musical élargi, un autre voile pythagoricien (un voile d’abstraction) se forme à mesure que la sensation d’une relation réelle de ‘cause à effet’ s’estompe de plus en plus. |
Notice (en) : |
In electroacoustic music the loudspeaker can be thought of as a ‘veil’ isolating our experience of sound from other senses. This allows for a heightened appreciation of the aural dimension and creates a new listening context which Pierre Schaeffer called ‘acousmatic,’ after initiates of Pythagoras who received lectures with their master obscured by a curtain. For me the unique strength of acousmatic music lies in its potential to evoke for us ‘images’ of sound, as imagined reconstructions of sources and scenes, objects and environments as well as its capacity to project hybrid sound-worlds integrating sonic realism and abstract sonority. Pythagoras’s Curtain attempts to develop this aspect of the invisible world of electroacoustic music through sounds of intimately tactile origin. Departing from the ‘imagery’ these sounds might conjure (the hands, their gestures and their influence on sound-making objects) aspects of the structure of these sounds are electroacoustically ‘re-designed’ in ways that seek to obscure source recognition yet also retain a semblance of the motivating gestural energies and physical interactions. Through the emergence of this wider musical context, another Pythagorean veil (of abstraction) forms as a sense of realistic ‘cause and effect’ becomes increasingly remote. |
Traducteur (fr) : |
Jean-Pierre Noiseux, Traçantes |
Autres informations (fr) : |
Pythagoras’s Curtain a été réalisée en 2001 dans les studios de l’université De Monfort (Leicester, Angleterre, RU) et a été créée le 4 avril 2001 au White Concert Hall du Conservatoire de musique de l’université Missouri-Kansas City (ÉU). |
Autres informations (en) : |
Pythagoras’s Curtain was realized in 2001 in the studios of De Montfort University (Leicester, England, UK) and premiered on April 4, 2001 in the White Concert Hall at the Conservatory of Music, University of Missouri-Kansas City (USA). |
Exécutions : |
22121,
27116,
31498
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