Titre en français : |
Arksalalartôq |
Année de composition : |
1970-71
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Durée : |
6min
45s
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Instrumentation (fr) : |
bande stéréo
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Instrumentation (en) : |
stereo tape
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Commande de : |
{acro:inagrm} |
Notice (fr) : |
Au-delà du signifié du langage peut surgir un monde où les jeux de décomposition, d’association et de juxtaposition produisent des sonorités en nombre illimité. Sorte de délire verbal… vertige. Arksalalartôq, d’après des textes des poètes québécois Noël Audet et Gilles Marsolais, exprime le vertige des mots, des sons, par analogie avec le jeu inuit où les participants (le plus souvent des femmes) mettent à l’épreuve leur capacité d’invention à créer et de résistance à émettre des sons, des mots pour la plupart sans signification. En composant cette œuvre, Micheline Coulombe Saint-Marcoux s’est heurtée à la résistance de matériaux sonores et a compris l’importance de l’ouverture chez le compositeur. Interviewée par Lyse Richer, elle a dit avoir mis deux jours à monter un passage de dix secondes qui refusait de se plier à sa volonté. L’idée lui est alors venue de le jouer à l’envers, et le résultat a été formidable: «il ne faut pas trop s’obstiner. Le matière, la matériau dont on dispose au départ, a son potentiel, ses exigences et ses limites» (Richer 1984: 22). «Tant de forces inexprimables s’expriment en voix baladeuses avec en contrepoint des lampes chercheuses, où la voix hoquetant trouve enfin sa voix brisée. Et où, lorsqu’on saisit l’œuvre en contre-courant, l’on retrouve à la fois l’esprit du Pierrot lunaire et les leçons musicales d’Erwartung.» — JJ Van Vlasselaer, Le Droit, Ottawa, 9 février 1982. |
Notice (en) : |
Beyond the surface meanings of language we may become aware of a world where the play of decomposition, association and juxtaposition produce an unlimited number of sounds and sonorities. A kind of verbal delirium, or vertigo. Arksalalartôq, based on texts by Quebec poets Noël Audet and Gilles Marsolais, expresses the vertigo of words and sounds, by analogy with the Inuit game (most often played by women) in which participants test their creative and inventive powers as well as their stamina by emitting sounds most of which are meaningless. During the creation of this work, Coulombe Saint-Marcoux recognized the resistance of some sonic materials and the importance of openness for the composer. In an interview with Lyse Richer, she said that she worked for two days on a ten-second montage that refused to do what she wished. Suddenly, she decided to play it backwards, and found the result to be marvellous: “one must not be too stubborn. The material at hand has its potential at the start, and its exigencies and its limits” (Richer 1984: 22). “Many inexpressible forces express themselves in a counterpoint of strolling voices and searchlights, where the hiccuping voice finally finds its broken voice, and where, once we have approached the work from the opposite direction, we find both the spirit of Pierrot lunaire and the musical lessons of Erwartung” — JJ Van Vlasselaer, Le Droit, Ottawa, 9 février 1982. |
Traducteur (en) : |
Andra McCartney |
Autres informations (fr) : |
Arksalalartôq a été réalisée en 1970-71 dans les studios du Groupe de recherches musicales ({acro:grm}, Paris, France) et a été créée le 26 février 1971 dans le cadre des «Journées-rencontres du {acro:grm}» dans Les Halles (Paris, France). Arksalalartôq est une commande de l’{acro:inagrm}. Une version mixte — pour voix, électronique et bande — réalisée en 1976 à la demande de la chanteuse-commedienne Meg Sheppard et du compositeur-pianiste alcides lanza, a été enregistrée sur le disque Transmutations: voice, piano & electronics, New Music from the Americas vol. 3 (Shelan, ESP 9601). |
Autres informations (en) : |
Arksalalartôq was realized in 1970-71 in the {acro:grm} studios (Paris, France) and premiered on February 26th, 1971 during the “Journées-rencontres du {acro:grm}” in Les Halles (Paris, France). Arksalalartôq was commissioned by the {acro:inagrm}. A mixed version—for voice, electronics and tape—was realized in 1976 at the request of actress-singer Meg Sheppard and composer-pianist alcides lanza and recorded on the disc Transmutations: voice, piano & electronics, New Music from the Americas vol. 3 (Shelan, ESP 9601). |