Notice (fr) : |
Le geste impatient, la fuite, la chute, la détonation suivie du néant, puis le recommencement, l’appel. La musique peut être une forme de narration, par son contenu bien sûr — les faits pittoresques, les histoires vécues qu’elle raconte parfois —, mais également par sa structure qui met en scène un réseau de relations causales entre les formes sonores, et profile l’œuvre par un développement téléologique. La musique peut enfin être habitée par une narration moins explicite, plus «souterraine», qui nous agite presque imperceptiblement. Une narration qui fait appel aux grands archétypes inscrits en nous, figures premières qui peuvent jaillir à l’orée de la substance sonore, du jeu des connotations extra-musicales comme de la construction formelle, et dont la prégnance transcende l’«ici-maintenant» de l’expérience culturelle pour plonger ses racines dans notre expérience ontologique. |