Titre en français : | La Toussaint |
Année de composition : | 1902 |
Arrangement, orchestration ou remix de : | La Toussaint |
Arrangement, orchestration ou remix par : | Édouard Charles Octave Mignan |
Instrumentation (fr) : | orchestre |
Instrumentation (en) : | orchestra |
Notice (fr) : | Joseph Boulnois est né à Verneuil (Oise) le 28 janvier 1884. Il fit toutes ses études au Conservatoire de Paris où il obtint: 1er prix d’orgue, prix de fugue, 1er prix d’accompagnement. Pour se reposer de son dur labeur, Joseph Boulnois s’évadait le plus souvent possible de Paris et allait puiser l’inspiration vivifiante aux sources mêmes de la nature, en cette forêt d’Halante qui couronne le paisible pays de Pont-Sainte-Maxence où habitait sa famille. La Toussaint eut cette origine. Elle date de 1902 (le compositeur, qui avait dix-neuf ans, venait d’obtenir le premier accessit d’harmonie) et elle fut publiée dans sa forme pianistique par Le Monde Musical en 1903. Il ne faut pas chercher en cette œuvre l’illustration d’un texte ou le décor de la nature, c’est l’évocation d’une journée de Toussaint à la campagne, à la campagne que l’automne pare somptueusement. Un chant voilé, plaintif, fait songer à la tristesse des âmes que désola la mort d’êtres chers. Un orgue, au loin, se lamente et sa plainte alterne avec la plainte humaine. Toutefois, des carillons quasi joyeux se répondent dans l’air: les morts vivent quelque part. La Toussaint, en effet, pour ceux que la foi soutient et console, c’est aussi la fête de la bienheureuse délivrance, le signal des joies inéluctables d’élus! Puis, revient la sombre obsession et les cœurs s’angoissent. Mais le carillon retentit, conviant la terre à la fête céleste et s’éteint lentement, mêlé aux accords douloureux du début, empreints de la détresse infinie des hommes. Mobilisé dès le début de la guerre, Joseph Boulnois est mort pour la France à l’hôpital militaire de Chalaines (Meuse) le 20 octobre 1918. Il avait prévu l’orchestration de La Toussaint que son ami Édouard Mignan (organiste de Saint Thomas-d’Aquin) a réalisée. Son œuvre posthume est importante et remarquable: un opéra en 3 actes « L’Anneau d’Isis », une Symphonie funèbre non achevée, un Quatuor à cordes, un Trio, des Sonates pour piano seul, pour violoncelles et piano, et pour violon et piano, une Suite en cinq parties pour violoncelle et orchestre, Jeux pour violoncelle et piano, une vingtaine de mélodies, « En Bretagne » suite pour petit orchestre, deux œuvres symphoniques, Marine et La Toussaint, plusieurs petites pièces instrumentales, un quatuor vocal, de nombreuses pièces d’orgue, etc. [GC6-36] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Joseph Boulnois | Compositeur | M |