Informations
Titre en français : Évocations
Numéro de catalogue : op 15
Année de composition : 1910-1911
Instrumentation (fr) : voix, chœur, orchestre
Instrumentation (en) : voice, chorus, orchestra
Notice (fr) : Les trois parties de cette œuvre, op. 15, écrite en 1910-11, ne sont liées que par le souvenir réel ou fantaisiste d’un voyage en Orient. (M. Roussel séjourna aux Indes pendant l’hiver 1909-10.) Ce sont des traductions musicales d’impressions ou de sentiments, des évocations libres.

[Exemples I à VIII]

1. Les dieux dans l’ombre des cavernes. Leurs silhouettes joyeuses, extatiques ou farouches apparaissent sur le large et mystérieux bouillonnement de l’orchestre (I, II, III).

2. La Ville rose. Dans ce scherzo passent d’abord des rythmes gais dont l’un prend plus d’importance (IV). Puis, les danses bondissent dans la lumière des crépuscules d’or, les cortèges défilent et, fastueux, le radjah paraît. Cors et trombones le saluent par de robustes fanfares tandis que trépignent les cordes et les bois. Une mélopée en émerge (V et VI) et les rythmes de fête du préambule renaissent, puis se perdent dans l’impalpable horizon.

3. Aux bords du fleuve sacré. Des accords languides évoquent la douceur de la nuit parfumée. Des voix s’élèvent, chantant la sérénité de la nature et le bonheur des êtres palpitants d’amour. L’argument mélodique (VIII) tantôt plane au-dessus de la masse orchestrale et chorale et tantôt souligne l’ensemble « Le soleil s’est plongé dans la mer. » (VII) est l’annonce répétée du début de la 1re partie. Au paragraphe suivant les voix renforcent l’orchestre, sans paroles, doublent l’élan passionné qui, par deux fois ascende jusqu’à un lied du contralto solo accompagné par le chœur seul. La péroraison est amenée par un récit de baryton, invocation au fleuve divin. Un hymne au soleil est entonné sur le motif du début à l’accompagnement, par les chœurs, majestueusement, en la majeur.

[GC6-20]

Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Albert Roussel Compositeur M