Titre en français : | Trio |
Tonalité : | Fa mineur |
Instrumentation (fr) : | violon, violoncelle, piano |
Instrumentation (en) : | violin, violoncello, piano |
Notice (fr) : | Le Trio en fa mineur, de M. H. Woollett, débute par Allegretto con moto, dans le sentiment d’un chant populaire. Le 1er thème (A) affecte la forme d’une chanson un peu mélancolique; il est en fa mineur, mais avec un repos sur l’accord de mi bémol majeur, qui lui donne une apparence tonale ancienne. Le 2e thème (B) en la bémol majeur, est également une chanson, mais alerte, insouciante, ornée de légères broderies, et qui se déroule sur un motif obstiné (C) alternant au violoncelle et au piano en des modulations qui amènent peu à peu un développement du 1er thème. Le plan de ce premier mouvement est le plan ternaire classique. Les développements mélangent les deux thèmes et quelques motifs accessoires en des jeux variés, d’allure gaie et décidée, le retour des thèmes se fait avec peu de variantes et la Coda, après un retour du second motif en fa majeur, amène pour conclure une phrase plus grave, plus attristée, un peu «plain-chant» tandis que les basses du piano murmurent une dernière fois le petit dessin d’accompagnement obstinato. [Exemple 1] Le 2e mouvement, Andante molto sostenuto, s’ouvre par quelques accents interrogatifs des cordes, puis un chant doux et triste s’entend au violon (D) en «Dorien harmonique», accompagné par une diaphonie de quintes et de tierces. Une modulation en la majeur (E), amène une large phrase de violoncelle, imitée librement au violon, sur de grands arpèges du piano; cela monte chaleureusement pour retomber bientôt à la douceur du premier thème alterné au violon et au violoncelle. Pour conclure: les interrogations du début, un peu énigmatiques. Le no 3 est un Sherzo prestissimo, en ré mineur, dont l’effet tout rythmique est obtenu par le martèlement continu des six noires par mesure. La première phrase d’abord mystérieuse et menaçante, est emportée dans un léger tourbillon, alternant avec un motif tranquille en blanches pointées (G). Elle s’achève véhémente et hardies dans l’emportement des octaves, après une interruption de 4 mesures, où l’interrogation de l’Andante supplie encore. Le martèlement continue aux basses du piano dans le Trio, pendant que chante une mélodie tout en accords de sixte et quarte. Le Final Allegro, assez simple, oppose l’un à l’autre deux thèmes dont le premier (H) n’est en fa majeur que grâce à l’accord initial et à son repos sur la dominante, mais parcourt une gamme de fa mineur avec mi bémol, sur des harmonies qui font penser à des tonalités de plain-chant. La mélodie n’est point grave pourtant, mais souple et gracieuse, et se développe avec chaleur. Elle aboutit au second thème (I). Brutal et assez âpre d’harmonie, ce thème se mélangera au premier dans les développements, en une opposition grandissante, traversée un moment par l’obsédante interrogation déjà employée dans les précédents mouvements. Le morceau devient chaleureux et fébrile, et, sur la continuation des dessins précédents toujours actifs, chante de nouveau le 2e thème (E) de l’Adagio. Toutes les idées s’enlacent et se combattent jusqu’au retour du motif (H). La réexposition classique s’effectue. Soudain, la Coda fait un retour à la mélancolie des premiers mouvements avec le thème (D) du 2e mouvement qui se continue par la phrase terminale grave de l’Allegretto con moto. Une brève esquisse du premier thème amène une cinglante riposte du second, qui conclut assez farouchement. [GC5-467] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Henri Woollett | Compositeur | M |