Informations
Titre en français : Le Couvent sur l’eau
Année de composition : 1914
Instrumentation (fr) : orchestre
Instrumentation (en) : orchestra
Notice (fr) : Le Couvent sur l’eau (ou « la protection de Terpsichore »), comédie chorégraphique en deux actes, sur un argument de J.-L. Vaudoyer, a été composée en 1911 et 1912. L’auteur, qui compte achever cette année l’instrumentation de cette œuvre, en a extrait une Suite, composée de six morceaux symphoniques, quelques peu modifiés, en vue de l’exécution au concert.

Au point de vue esthétique, le « Couvent sur l’eau » continue l’évolution commencée en 1910 par la Suite en ut (jouée l’an dernier aux Concerts Lamoureux), évolution qui consiste dans l’affranchissement des influences germaniques, et dans l’effort vers une plus grande latinité. Cette tendance se manifeste notamment par la transparence du style, la sobriété des moyens et par l’emploi d’une instrumentation où rien n’est inutile. Parfois, certain morceau peut évoquer (toutes proportions gardées) un peu de la vivacité scarlattienne. Mais, il ne faut point chercher dans le « Couvent » les agrégations harmoniques de la toute récente Notte di maggio; il n’y a pas encore de contrepoint harmonique, on y trouve même quelques cadences parfaites (cela ne permet point, d’ailleurs, de rattacher cette œuvre à une esthétique rétrograde!).

L’action du « Couvent sur l’eau » prend place à Venise, au commencement du XVIIIe siècle. C’est une intrigue amoureuse entre deux tout jeunes gens dont les parents veulent empêcher l’union, mais qui parviennent à leurs fins, grâce à l’intervention de Terpsichore, qui, s’échappant d’une fresque de Tiepolo, prend par à l’action.

Voici un court aperçu des scènes qu’illustre la musique:

1. Marche de fête (2e acte). Dans la grande salle d’un couvent de sœurs converses (dont l’abbaye donne, ce soir-là, une fête en l’honneur du Grand Turc), pénètre et se presse une foule somptueuse et bigarrée.

2. Rondes d’enfants. Par ce morceau débute le 1er acte. On y voit se trémousser les petits élèves d’un vieux maître de ballet, dans l’atelier de celui-ci.

3. a) Barcarola; b) Sarabande. De ces deux pièces, la première, en style vénitien, est chantée, au 2e acte (par Consuelo), durant la grande fête du couvent. La Sarabande est une danse grave et noble, qui suit (au 2e acte) la Barcarola et qui a pour interprètes des gentildonne et des seigneurs.

4. Menuet tendre. Il est dansé au 1er acte, par le jeune couple d’amoureux. Son caractère est naïf, tendre, quasi enfantin. Vers la fin survient toutefois un motif amoroso.

5. Nocturne (1er acte). Le jeune amoureux, à qui l’on vient de ravir sa bien-aimée, regarde à travers la fenêtre, dans le jardin baigné de lune, où Elle a disparu. Soudain, la fresque de Tiepolo, située à gauche et représentant le Triomphe de Terpsichore, s’anime. La muse et ses nymphes en descendent. Elles dansent avec le jeune homme la Danse finale, morceau léger et mystérieux; puis le cortège, toujours dansant, disparaît dans le jardin inondé de clarté lunaire.

[GC5-415]

Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Alfredo Casella Compositeur M