Un mouvement très lent en ré mineur — avec si naturel — se déploie sur deux motifs, l’un de caractère expressif, l’autre de caractère altier! Une rentrée chromatique de la 3e clarinette ramène le ré mineur initial, lequel conclut en la majeur.

Un mouvement allègre et très rythmé vient ensuite. Premier thème en la mineur avec si bémol et fa dièse. Second thème en la majeur avec ré dièse. Ce second motif s’accommode de rythmes alternés à deux-quatre, un et demi quatre. Retour du premier thème et de son développement pourvus de nouveaux ornements sonores. Troisième thème en mi mineur, avec do dièse. Développement très classique, respectueux à l’égard de la sous-dominante, de sa voisine la dominante, mais indécemment dédaigneux des précautions recommandées sur la pédale. Tutti violent où tonnent aux cuivres des neuvièmes intérieures avec tonique. Rentrée des cors. Réapparition des thèmes précédents, chargés de conquêtes instrumentales. Strette. Strette encore. Et, dans un impétueux tintamarre, coda. Toute considération sur les intentions secrètes du compositeur est inutile; il s’agit d’une œuvre qui trouve toute sa signification dans la musique elle-même. De son propre aveu, l’auteur n’y a pas eu « d’autre dessein que de s’amuser avec du rythme ». Et il s’est bien amusé!

[GC5-415]