Titre en français : | Souvenirs |
Numéro de catalogue : | op 62 |
Année de composition : | 1906 |
Instrumentation (fr) : | orchestre |
Instrumentation (en) : | orchestra |
Notice (fr) : | Ce poème pour orchestre est l’opus 62 du musicien, écrit en 1906, « À la mémoire de la Bien-Aimée ». Le thème dominant de l’œuvre est du reste emprunté à l’un des numéros de la troisième pièce du Poème des montagnes pour piano, opus 15 (1882), numéro portant le titre de « La Bien-Aimée ». Dès le seuil de ces souvenirs, se présente donc la figure estompée de ce thème, dont voici le contour exact: (B) dans la tonalité primitive. [Exemple 1] Ici, dans un mouvement très lent, les bois en esquissent les quatre premières notes en blanches (la mineur). Un écho contrapuntique en syncope pleure aux violoncelles. Puis le cor anglais en étire les lignes, en amplifie la substance avec des réponses faites par le quatuor. Dans un ensemble cordes et bois, les trompettes accusent fortement la plainte initiale, le trombone la conclut, et un rythme accéléré des timbales détermine un Animé à 3/4. Les premiers violons, doublés par les flûtes et les clarinettes, font planer une large mélopée implorante sur un bouillonnement exaspéré du quatuor. Un grand développement, dont ce nouveau motif fait presque tous les frais, fait succéder les moments d’enthousiasme à des périodes rêveuses. Après une dernière montée mélodique et un affaissement résigné, renaît le motif (B), sous une forme un peu nouvelle, à 2/2. C’est la clarinette qui en trace les premières lignes. Son curriculum terminé, des épisodes modulants se succèdent, où transparaît la mélopée du 3/4 Animé aux basses du quatuor. Le premier violon la fait verser dans un deux-temps, progressivement grandiose. Enfin, trompettes, hautbois, clarinettes clament le thème de la bien-aimée, sensiblement analogue cette fois à l’exemple (B). Les divers anneaux de la mélodie donnent alors prétexte à des présentations variées des idées déjà émises, jusqu’au 4/4 très large où s’étale en toute son ampleur à la phrase maîtresse, en ut dièse mineur, colorée de grands éclats instrumentaux. Alors commence le mouvement de calme progressif, toujours basé sur des figurations très reconnaissables de l’idée fixe. Une parenthèse s’ouvre encore avant la péroraison. C’est le retour de la mélopée à 3/4 Animé, citée plus haut. Elle est cette fois portée sur des flots caressants, mais tumultueux. Une série de dégradés fait ressusciter et mourir les multiples combinaisons mélodiques et polyphoniques précédentes. Enfin surgit, après une plainte doucement exhalée par le hautbois, une ultime et immense poussée de la forme extatique de (B). En quelques mesures, elle décroit de volume sonore et, dans une dernière convulsion, elle s’éteint, héroïquement résignée, en passant à la petite trompette en ré, bouchée, alliée à l’alto solo, pendant que se perd une gamme en trémolos impondérables. [GC5-296] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Vincent d’Indy | Compositeur | M |