| Notice (fr) : |
Voici l’argument de ce tableau symphonique: «Sourdes rumeurs du Carnaval, dont les trépidations et les sifflements diaboliques s’amplifient peu à peu, mêlées aux danses grotesques et aux lazzis des masques, se trémoussant au son des mirlitons et des fifres. Cortèges de chars qu’accompagne une fanfare de bravoure à la fin grimaçante et désabusée. La fête continue par une valse amoureuse, à laquelle succèdent le retour des pitreries et la fanfare du cortège, frénétique et déchaînée. Le carnaval touche à sa fin et ses refrains reviennent par soubresauts; par contraste et rappelant le thème principal de la valse, la flûte et la clarinette évoquent quelque idylle née pendant le bal. La nuit vient et l’on entend au loin un air de carnaval du Midi, où un vulgaire piston est vaguement poétisé par un étrange accompageemnt de harpe. Comme pendant lui succède l’évocation d’un vieil air allemand suranné et enfantin: “La dernière Valse d’un fou”, bien connu des pianos de nos grand’mères et qui s’achève, à bout de souffle, comme sur une boîte à musique détraquée. Et la conclusion s’harmonise avec une vieille maxime, qui dit que le “le cœur de l’homme peut porter si peu de joie, en ce monde, que le lendemain d’une fête bruyante, est ordinairement un jour rempli d’amertume et de mélancolie”». [GC25-340] |