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Comme son titre le laisse entendre (avec la parenthèse comprise), cette courte pièce d’une petite dizaine de minutes se veut plutôt festive: «Viva l’orchestra!», car écrire pour une formation symphonique est toujours très jubilatoire. Mais, plus précisément: «Viva l’Orchestre Philharmonique de Liège Wallonie Bruxelles»! Cette pièce lui est dédiée en l’honneur de son cinquantième anniversaire. Elle fait également l’objet d’une commande dans ce cadre. Le titre complet fait aussi référence à la vivacité. Si le début de l’œuvre est lent, tout son développement tend vers une forme d’énergie; que ce soit dans la texture instrumentale et la densité – un premier tutti fortissimo arrive au bout de quelques secondes déjà —, mais aussi dans le mouvement à la fois plein et léger. Via en italien signifie plusieurs choses: la route, la voie, le moyen et l’idée de mouvement: allons!, partez! La pièce est conçue comme un mouvement, comme une forme d’élan… Pour commencer, une simple mélodie de quelques notes jouée aux cors, qui contient son propre accompagnement comme une ombre mouvante, qui se développe très vite et de manière très remplie pour ensuite retomber. On reprend cette mélodie en la déclinant autrement et en l’emmenant plus loin. Une partie centrale – sorte de choral joué par quatre violoncelles soli pourrait, dans le langage classique, faire office de «second thème». Des figures staccato avec de courtes appogiatures l’accompagnent. Ce contraste et la dialectique qui la compose contiennent en quelque sorte en germe l’énergie qui mènera la pièce vers la double barre finale, tantôt sous forme de scherzo, tantôt de manière plus intense. Vi(v)a! est une pièce à l’allure d’ouverture, c’est à dire une œuvre qui ne se referme pas sur elle-même, mais ouvre sur autre chose, comme un tremplin qui donnera peut-être à l’auditeur un sentiment d’incomplétude… Ne pas tout dire, laisser la place… |