Titre en français : | Un ciel fait d’herbes II |
Année de composition : | 1990 |
Durée : | 12min |
Instrumentation (fr) : | violon, violoncelle, clarinette, piano |
Instrumentation (en) : | violin, violoncello, clarinet, piano |
Notice (fr) : | La première mouture de cette œuvre (Un Ciel fait d’herbes I) se représentait sous l’aspect d’une mélodie pour voix d’alto, clarinette et piano, basée sur une poésie de Marc Imberechts. Une version développée pour quatuor (II) fut écrite ultérieurement à l’occasion d’un concert d’hommage rendu au compositeur Jean-Louis Robert, merveilleux pédagogue qui m’ouvrit au monde de la composition contemporaine, un artiste disparu malheureusement trop tôt (décédé accidentellement en 1979). L’œuvre fut créée au Festival d’Olne en 1990 par l’Ensemble Aquarius (Izumi Okubo, violon / Jean-Paul Zanutel, violoncelle / Vincent Jacquemin, clarinette et le compositeur au piano). Un ciel fait d’herbes II transpose dans le monde musical la structure, les jeux subtils de langage, les expressions d’essence essentiellement érotique que l’on trouvait dans le poème homonyme de Marc Imberechts. Comme bien souvent dans mes œuvres, la structure harmonique fut entièrement calculée par ordinateur, permettant une modélisation informatique — ensuite transposée musicalement — de certaines transformations sonores naturelles. De multiples écarts acoustiques affectent dès lors la trame du discours musical, de la distorsion de timbres (sons multiphoniques à la clarinette, sons écrasés aux cordes) à la distorsion mélodique (inflexions microtonales), en passant par la distorsion harmonique (qui permet une alternance d’accords dissonants et consonants) jusqu’à l’effondrement central de la production musicale; là où les instrumentistes énoncent en chuchotant le poème de Marc Imberechts sur une longue tenue de clarinette: Déchire-moi la peau des désirs. Que mon sang, qui aspire au grand air oxygène le frisson grésillant aux creux de tes hanches Mes griffes zèbrent le grand fuseau blanc. L’araignée violette se précipite le long de la grande vergue. Fleur mauve ouvre ses pétales. Perle la liqueur. Les deux pigeons blancs Tendent le bec vers mes lèvres. Marc Imberechts, «Un Ciel fait d’herbes» (Éditions Tétra-Lyre). Cette œuvre fut lauréate à la Tribune Internationale des compositeurs de l’UNESCO en 1992. |
Notice (en) : | Premiere: Aquarius quartet–Olne Festival 1990 The first draft of this piece was a song for alt-voice, clarinet and piano, composed on a poem (Un Ciel fait d'herbes I) of the Belgian poet Marc Imberechts. An expanded version for quartet (without voice) was written later on the occasion of a concert in tribute of Jean-Louis Robert, a young belgian composer who died accidentally in 1979. This music tries to transpose in musical structures the subtle play of language and the erotic references found in Marc Imberechts’s poem. As often in my works, the harmonic structure was completely determined by computer, allowing to create musical models of some natural sound transformations. Multiple references of acoustic distorsions therefore affect the elaboration of the musical discourse (from harmonic distorsions to timbre distorsions). The form is elaborated around the collapse of the music itself in a quasi-central point where three players have to whisper the poem over a long note holded by the clarinet: Déchire-moi la peau des désirs. Que mon sang, qui aspire au grand air oxygène le frisson grésillant aux creux de tes hanches Mes griffes zèbrent le grand fuseau blanc. L’araignée violette se précipite le long de la grande vergue. Fleur mauve ouvre ses pétales. Perle la liqueur. Les deux pigeons blancs Tendent le bec vers mes lèvres. Marc Imberechts, «Un Ciel fait d’herbes» (Éditions Tétra-Lyre). This piece was prize winner at the UNESCO International Tribune in 1992. |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Claude Ledoux | Compositeur | M |