Notice (fr) : |
Cette pièce se veut un petit témoignage de ces désirs de croisements entre musiques populaires et musiques dites «savantes» qui caractérisent mes dernières créations (de Zap’s init – hommage à Zappa – à La Terre sans mal où pointe l’esthétique des clips MTV). Ainsi, funky, première indication expressive de la partition à destination des interprètes, signifie-t-elle: «qui sent la sueur». Dès lors, il ne faut pas s’étonner à ce que cette œuvre transpire de ses obsessions de motifs syncopés interrompus ici et là par les nombreux riffs (soubresauts virtuoses) et chorus (aux allures improvisées) qui rappellent les musiques afro-américaines des années 80. Heureusement ce funk qui se révélera de plus en plus psychédélique sera interrompu momentanément par une vision dilatée du même matériau. L’occasion d’un petit répit curieux, tout en tendresse avant un mouvement frénétique final. Musique de traverses. Sonorités incarnées. Chemins multiples entre des esthétiques a priori antinomiques, qui pourtant, en se contaminant délicieusement, offrent à l’auditeur de nouvelles perspectives musicales pleinement ancrées dans notre époque riche d’écoutes fragmentées. Reste alors le mot de la fin: Have fun(k)! L’œuvre est dédiée à Nao Momitani et Tomoko Honda. Ces deux pianistes en firent la création à l’occasion du Festival Émergence le 27 octobre 2012. |
Notice (en) : |
This frantic piece is a small token of my desire on creating a kind of “morphing” between the folk music and contemporary music, a frequent characteristic of my latest creations (as Zap’s init - tribute to Zappa - or A terra sem Mal, based on the MTV clips’ aesthetic). Thus, funky, the first indication of the score, means litterally: “who smells of sweat.” Therefore, it is not surprising that this work sweats of his obsessions of syncopated patterns interrupted by many riffs (virtuosic convulsions) and chorus (with references to a notated "controlled" improvisation), some reminiscent of Afro-American music of the 80’s. Fortunately this psychedelic funk will be momentarily interrupted by a vision of immaterial hamonies. The opportunity for a little relief before a frenetic final. Incarnated music. Multiple paths between contradictory aesthetics, which, however, are mutually contaminated deliciously in order to provide the listener with new musical perspectives fully anchored in our fragmented epoch. Then remains the last words: Have fun(k)! That piece is dedicated to Nao Momitani and Tomoko Honda. Both pianists premiered it during the Festival Émergence 2012 (on October 27th). |