| Notice (fr) : |
À l’origine de la pièce se trouve la volonté de deux amis, Gauthier Louppe (luthier) et Daniel Seret (peintre), d’imaginer un cycle créatif «peinture-lutherie-composition-peinture». De l’imaginaire d’un peintre devait naître un «nouveau» violon qui devait inspirer un créateur musical dont l’œuvre, à son tour, inspirerait la création spontanée d’une réalité graphique. Le projet vit le jour fin 95: de superbes peintures, un merveilleux violon à découvrir, ainsi que «… L’aimer…». D’abord le titre, mot de poésie ouverte à toutes les phrases de l’imaginaire de tout un chacun; en réalité, une anagramme tirée du nom de trois cordes du violon (mi, la, ré augmentés d’une 4e corde en scordatura s’accordant une tierce mineure inférieure: mi à nouveau). Comme la majorité des œuvres récentes, «… L’aimer…» s’inspire des spectres acoustiques pour les fondements de l’harmonie et de la musique indienne en ce qui concerne les «gestes» musicaux. Outre les propriétés harmoniques — ce terme étant pris dans l’acception «d’environnement» expressif —, le geste instrumental prédomine dans cette intense «mélopée» inspirée par les techniques instrumentales de l’Inde classique. Les ornements — «gamaka(s)» et «rasa(s)», utilisés pour varier et dynamiser les contextes expressifs — caractérisent ainsi de nombreuses cellules fortes d’identité qui ne cessent de s’interpénétrer au cours de l’œuvre. Mais, au-delà de l’analyse s’ouvre l’oreille de l’âme. Et seul cela compte! «…L’aimer…» est dédié à Maud Lambiet. L’œuvre fut créée en 1995 par Jenny Spanoghe lors d’un concert au Centre Culturel de Marche-en-Famenne, organisé à l’occasion d’une exposition des créations du luthier Gauthier Louppe. Regarder la vidéo de Fabian Gaudissart à propos de la genèse de cette œuvre: http://www.gauthierlouppe.com/videos/site_video4.swf. |
| Notice (en) : |
The origin of the piece took place within the desire of two friends, Gauthier Louppe (violin maker) and Daniel Seret (painter), on imagining a creative cycle “painting-violin-composition-painting”. Therefore, the imagination of a painter gave the impulse to a violin maker in order to create a “new” violin which had to inspire a musical creator whose work, during its premiere, inspired the spontaneous creation of the initial painter. The project was born late 95 with superb paintings, a wonderful violin to discover, and a brand new piece “…L’aimer…“ (“…Loving her…“). In fact, the title is an anagram derived from the French name of three of the violin strings (Mi —E—, La —A—, Ré —D—, plus the fourth string scordatura tuned a minor third lower: E again). As many of my works, “…L’aimer…“ is inspired by some acoustic spectrums for the foundations of the harmony and by the Indian music in regard to the “gestures” which can be found in that work. In addition to the harmonic properties—this term being used in the sense of an expressive “environment”—instrumental gestures predominate in this intense “Melopée” inspired by instrumental techniques of classical North-India repertoire. Ornaments—gamaka(s) and rasa(s), used to vary the expressivity and the dynamic of the contexts-characterize many cells with strong identities that constantly interpenetrate during the work. But beyond the analysis, let the ears open the door of the soul. “…L’aimer…“ is dedicated to Maud Lambiet. The work was created in 1995 by Jenny Spanoghe during a concert at the Cultural Center of Marche-en-Famenne, held on the occasion of an exhibition of “new” string instruments by the violin maker Gauthier Louppe. A video by Fabien Gaudissart (in French) about the genesis of the work can be seen at :http://www.gauthierlouppe.com/videos/site_video4.swf. |