Titre en français : | Forêt bleue |
Année de composition : | 1904-1910 |
Instrumentation (fr) : | voix, chœur, orchestre |
Instrumentation (en) : | voice, chorus, orchestra |
Notice (fr) : | Conte lyrique, d’après les Contes de Perrault. — Audition intégrale du 2e acte. […] (Cet ouvrage sera créé, la saison prochaine, à l’Opéra de Boston, sous la direction M. Russel.) Le premier acte de l’ingénieuse affabulation de M. Chenevière met en scène quelques épisodes empruntés à la légende du Petit Poucet, du Chaperon Rouge, du Prince Charmant et de la Belle au Bois dormant. Le second acte, exécuté aujourd’hui, nous transporte dans une forêt. C’est d’abord le silence, le calme, la solitude. Le père du Petit Poucet arrive, suivi de ses enfants qu’il veut égarer. Il les emmène. Petit Poucet sème des morceaux de sa galette. Des oiseaux descendent picorer les miettes. Puis ils s’envolent, car voici que passe le Petit Chaperon Rouge se rendant chez sa grand’mère. Elle cueille des fleurs. Soudain, elle se sauve, ayant entendu le hurlement du loup. Les enfants abandonnés surviennent, effrayés de leur solitude. Ils demandent au Petit Poucet de leur venir en aide. Ils voient une lumière entre les arbres. C’est peut-être une chaumière. Ils y courent. Mais c’est la demeure de l’ogre, qui se met à leur poursuite. Les enfants, effarés fuient de tous côtés. Le Petit Poucet se cache. L’ogre paraît, affamé, menaçant, et, ne trouvant rien, continue sa chasse. Petit Poucet sort de sa cachette et le nargue. Soudain, il entend des pas. C’est Chaperon Rouge qui s’est perdue aussi. Petit Poucet la rassure. Il la protègera. La nuit vient. Il installe un lit de feuilles pour son amie. Après avoir invoqué la protection de la Fée, il s’endort à côté de Chaperon Rouge. Pendant le sommeil des enfants, les Fées veillent sur eux et les bercent de leurs chants. Soudain, l’Ogre arrive, en chasse terrible. Il va trouver les enfants quand la Fée fait jaillir d’un arbre une source de vin magique. L’Ogre se met à en boire. Il s’enivre. Il titube. Il tombe et s’endort à son tour. Le jour point; les enfants s’éveillent. Ils voient l’Ogre endormi. Ils lui enlèvent ses bottes de sept lieues pour l’empêcher de courir. Ils entourent ses jambes de ronces. L’Ogre se réveille enfin. Mais il est déchaussé, impuissant. Les enfants dansent une ronde autour de lui. On entend des appels de cors. C’est le Prince, qui, à la recherche de la Princesse, a chassé et tué le loup. Il fait aussi enchaîner l’Ogre. Le Prince est triste. Petit Poucet lui conseille d’invoquer la Fée. Le théâtre s’ouvre, on aperçoit au loin le château de la Belle au Bois Dormant. Le Prince et les enfants se mettent en route, accompagnés par le chœur des Fées protectrices. [GC2-446] --- La Forêt bleue, conte lyrique en trois actes, de M. Jacques Chenevière, d’après les Contes de Perrault, a été représentée en janvier 1913, au grand Théâtre de Genève, et en mars 1913 au Boston Opera House. Auparavant, en 1911, une audition intégrale du IIe acte (avec orchestre, soli et chœurs) avait été donnée à la Société de Musique Indépendante (S. M. I.). Les personnages de l’œuvre sont les figures bien connues du Prince Charmant, de la Belle au Bois-Dormant, autour desquelles circulent aussi le Petit Poucet, le Petit Chaperon Rouge, et naturellement les bonnes et mauvaises Fées. Depuis la fin du premier acte, la jeune princesse, qui en tournant le rouet, s’est piquée avec un fuseau, dort dans le palais enchanté, attendant le baiser du « Siegfried » promis… (Voir, dans la notice du Concert Hasselmans, l’analyse des scènes du premier acte.) Les fragments données à ce concert comportent les scènes II et III du 3e acte. Guidé par le Petit Poucet et le Petit Chaperon Rouge, le Prince Charmant est parvenu près de la princesse endormie. Le thème (x), qui lui est dévolu, souligne son entrée en scène. [Exemple 1] Longuement il contemple la Princesse aimée, si belle en son sommeil qu’il veut partager l’adorable vision. À l’orchestre passent les thèmes de la Princesse (d), de l’Hommage du Prince (g), de la tristesse de la Prédiction (e), tous motifs plus loin cités. (Voir page .) Puis, dans un tendre baiser, le Prince éveille la Belle au Bois-Dormant. Et c’est alors comme un épanouissement des différents thèmes, un rappel des thèmes accessoires (le rouet i), éléments qui concourent tous au développement du duo d’amour, terminé par l’apparition radieuse de la Fée (y). [GC5-324] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Louis Aubert | Compositeur | M | ||
Charles Perrault | Auteur | M |