Notice (fr) : |
Cette Légende musicale, datée de 1903 (sic), fut présentée au Concours de la Ville de Paris et, sur le rapport de Samuel-Rousseau, jugée digne du prix. Le texte en est tiré d’un poème de Marcel Schwob qui en puisa lui-même la donnée dans de vieilles chroniques médiévales d’Albert de Stade, Jacques de Voragine, Albéric des Trois-Fontaines. Voici quelques lignes de cette relation naïve citée par M. Ch. Malherbe, où se perçoit encore, malgré le rajeunissement de l’orthographe, la simplicité forte de la loi en ces siècles fervents! «Vers ce temps-là, beaucoup d’enfants, sans chef et sans guide, s’enfuirent ardemment de nos villes et cités vers les pays d’outre-mer. Et quand on leur demandait où ils allaient, ils répondaient: “À Jérusalem, pour quérir la Terre sainte!”. Ils portaient escarcelles, bourdons, et la croix sur l’esclavine… Ils arrivèrent jusqu’à Gênes, et montèrent sur sept grandes nefs pour traverser la mer. Et une tempête s’éleva et deux nefs périrent. Et lorsqu’on interrogea ceux qui revinrent pour connaître la cause de ce départ, ils répondirent: “Nous ne savons point”». De cette légende, Marcel Schwob tira huit récits, où les mêmes événements prennent un aspect et une signification différents, suivant le personnage qui en fut le témoin: moine, mendiant, lépreux, pape, petits pèlerins eux-mêmes, musulmans, etc. [GC25-212] |