Informations
Titre en français : L’Étrangère
Année de composition : ca 1913
Instrumentation (fr) : voix, orchestre
Instrumentation (en) : voice, orchestra
Notice (fr) : Bien que M. Max d’Ollone ne compte qu’environ une quarantaine de printemps, il apparaît au noticier comme une sorte de fantôme, invisible mais présent. Lorsque, le 2 décembre 1911, les Concerts Colonne exécutèrent une Libération de cet auteur, il nous fallut profiter d’une erreur téléphonique qui nous fit brancher sur le théâtrophone du Châtelet, pour saisir quelques renseignements. Les erreurs des P.T.T. étant heureusement nombreuses, nous pouvons utiliser les indiscrétions recueillies au commencement de cette saison, lorsque ce drame lyrique devait être monté au Théâtre Astruc. Nous apprîmes, en ce qui concerne le premier volet de ce triptyque musical présenté à ce concert, qu’il avait pour sujet la séparation sans doute définitive du jeune héros Guillaume et de l’enjôleuse « Étrangère ». Il faut rappeler, en effet, que dans le poème de M. Alphonse Métérié, Guillaume, séduit par l’Étrangère qui symbolise pour lui le désir d’aventures sentimentales, avait abandonné sa ville natale située dans quelque vague contrée nordique. Hanté toujours par l’idée de bonheur, il a mené l’existence fiévreuse et changeante. Mais il n’y a point trouvé la joie profonde espérée et il n’a plus maintenant confiance qu’en l’acceptation simple de son sort. Après un prologue symphonique, le héros et la symbolique « Étrangère » touchent aux rives du pays natal de Guillaume. L’« Étrangère » confiante en son ascendant sur le héros n’accepte point de lui dire un éternel adieu. Mais Guillaume laisse partir l’« Étrangère », il la voit s’enfoncer dans la pourpre du couchant et disparaître… à jamais. Et le soir tombe. Et la nuit vient. Guillaume, tel l’enfant prodigue, se décide à réintégrer le domicile familial. Alors, le souvenir de l’« Étrangère » l’obsède, il revit sa vie tumultueuse et la regrette.

M. Max d’Ollone avait fait représenter ce drame lyrique au Théâtre d’Angers. Sa première œuvre donnée à Paris, au Conservatoire, fut, croyons-nous, La Vision du Dante, poème avec chœur, qui lui valut en 1899 le prix Rossini. À Béziers, au théâtre en plein air, il fit monter Bacchus et Silène. Signalons encore une œuvre allégorique, à la fois symphonique et dramatique : La Terre promise et deux drames lyriques : Jean et Le Retour.

M. Max d’Ollone fut, au Conservatoire, élève de Lavignac, Gédalge, Massenet et Lenepveu. Il obtint le prix de Rome en 1897. Et, durant son séjour à la Villa Médicis, il donna, avec la collaboration de M. Rabaud, des concerts de musique française qui eurent un certain retentissement.

[GC5-215]

Artistes impliqués
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Max D’Ollone Compositeur M
Alphonse Métérié Auteur M