À l’origine, cette œuvre, écrite en 1924 (opus 28), fut créée à la Société «Entre soi». Elle avait été composée pour un accompagnement de Jazz symphonique de dix instruments. À cette époque, l’auteur pensait que le Jazz symphonique pouvait devenir une des formes de la musique orchestrale et, pour affirmer le côté musical du jazz, il avait, avec intention, choisi des poésies extrêmement françaises et classiques. Or, après avoir fait sous cette forme plusieurs autres œuvres (dont l’orchestration de la célèbre mélodie d’Albert Roussel: Jazz dans la Nuit), Pierre Vellones, ayant constaté que ses espoirs ne pouvaient être réalisés pour le moment, du fait de la scission regrettable qui s’est accentuée de jour en jour, entre les orchestres symphoniques et les orchestres de Jazz, employés seulement pour les danses et les chansons, s’est décidé en 1937 à récrire entièrement les Fables de Florian pour grand orchestre symphonique. Cette œuvre forme un tout et comporte, outre les trois Fables qui seront chantées, entre le Prologue et l’Épilogue (qui n’est autre que celui du livre de Florian), deux autres fables: Le Miroir de la Vérité et L’Amour et sa Mère, que les nécessités du programme ne permettent pas de donner aujourd’hui.

[GC25-83]