Ces deux Chansons a cappella furent exécutées en première audition à la 3e séance de la S. M. I. le 18 mai 1910 et entendues fréquemment depuis, au Salon des Beaux-Arts, dans divers concerts du Quatuor Battaille, etc. Elles sont écrites sur des poèmes de Louis Tiercelin, extraits des Chansons de Bretagne.

a) Chanson du Verger Fleuri. Parmi les motifs de provenance celtique s’insinuent ici des idées originales que l’auteur s’est efforcé de rendre méconnaissables par leur analogie de couleur. Ces divers éléments de caractère rude mais sain, M. Pillois— résistant aux attraits d’une modernité hors de mise — n’a pas voulu les affadir en leur donnant une parure richement pourvue des préciosités de l’art impressionniste. Cela d’ailleurs ne l’a pas empêché d’utiliser une écriture très polyphonique où prennent place de capricantes imitations contrapuntiques et de purs effets de sonorité.

b) Chanson du Bois d’Amour.

Celle-ci est entièrement originale. L’auteur n’a donc pas eu souci de respecter le caractère des éléments fondamentaux, il les a créés à son goût, suffisamment imprécis pour s’accommoder de chromatismes fluctuants et de résolutions fuyantes.

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[GC5-202]