Titre en italien : | Nel chuiso centro, «Orfeo» |
Numéro de catalogue : | op 2/4 |
Année de composition : | ca 1736 |
Forme musicale (fr) : | cantate |
Forme musicale (en) : | cantata |
Instrumentation (fr) : | soprano, instrument à cordes, basse continue |
Instrumentation (en) : | soprano, string instruments, continuo |
Notice (fr) : | La cantate est extraite du recueil Quattro cantate da camera («Quatre cantates de chambre»), paru à Naples peu après 1736. Ce recueil était le premier du genre à être publié dans cette ville depuis celui de Cataldo Amodei, en 1685; toutes les autres cantates sont demeurées sous forme manuscrite. L’œuvre connut un grand succès au 18e siècle, comme en témoignent ses nombreuses copies conservées dans différentes bibliothèques d’Europe. La cantate met en scène Orphée, légendaire aède qui, par son chant et sa lyre, charmait les dieux et les mortels, apprivoisait les fauves, et parvenait même à émouvoir les êtres inanimés. Selon la légende, Eurydice, l’épouse d’Orphée, avait été piquée mortellement par un serpent alors qu’elle tentait d’échapper à Aristée, qui s’était épris d’elle. La cantate relate le moment l’entrée d’Orphée dans ce royaume interdit où ne pénètre pas la lumière («Nel chuiso centro, ove ogni luce assona») à la recherche de sa bien-aimée. Le récitatif initial dépeint avec justesse l’incertitude qui règne dans le cœur d’Orphée. Tout en cherchant Eurydice («Euridice, e dove sei?»), il songe aux circonstances tragiques de sa mort et à la possibilité qu’il ne la revoie jamais plus. S’il en est ainsi, dit-il, le monde est bien cruel («Si, che pietà non v’è»), car comment peut-on vivre après avoir perdu l’être aimé? Non, Orphée est catégorique : il retrouvera Eurydice dans la joie («O d’Euridice, n’andrò festoso!»), ou il la pleurera éternellement près des eaux de l’Achéron. Le pathétique de cette œuvre repose sur le fait qu’en prononçant ces paroles, Orphée ne se doute pas que par sa faute, il perdra pour toujours son Eurydice («Tu ne dois pas te retourner pour la regarder avant d’avoir atteint le monde des vivants…»). Orphée passera le restant de ses jours à errer, chantant et pleurant la perte de celle qu’il aime. Les circonstances entourant sa mort ne sont pas certaines: il aurait été mis en pièces par les Ménades ou encore foudroyé par Zeus pour avoir révélé aux mortels des mystères sacrés. |
Rédacteur (fr) : | Jean-Simon Robert-Ouimet |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Giovanni Battista Pergolesi | Compositeur | M |