a) Le Manoir. — Sur les vers dus à Ch. Le Goffic, et pleins d’une émotion douce et contenue, le musicien a fait se mouvoir des rythmes clairs; deux motifs l’un grave et intime, l’autre alerte et tout extérieur soulignent la déclamation des deux premières strophes. Puis le premier seul est développé dans la période finale, où le chant, bien que calme toujours, se fait d’une âpreté plus passionnée dans la mélancolie.

b) Lied du soir. Ce poème, de M. Guy Ropartz, est empreint d’un sentiment analogue à celui du premier. Une tristesse douce plane sur un premier 6/4 aux méandres entrecroisés. Mais dans cette nuit sereine et mélancolique, une lueur passe, traduite musicalement par des mouvements mélodiques plus vigoureux, à 4/4, élans qui peu à peu s’estompent dans la paix grandiose d’une tonalité de si majeur.

[GC5-199]